L’année 2016 sera l’année du digital, et le GAM l’a prouvé lors de son Sommet africain

L’année 2016 sera l’année du digital, et le GAM l’a prouvé lors de son Sommet africain

L’African Digital Summit (ADS) s’est tenu à Casablanca les 17 et 18 décembre, organisé par le Groupement des annonceurs du Maroc (GIE présidé par Mounir Jazouli). Il s’est achevé par la présentation des « Digital trends – Morocco 2016 », une étude approfondie sur les tendances publicitaires au Maroc, qui vont et iront encore plus dans le sens du digital. On en retiendra que le digital est venu (timidement), a vu (patiemment) et vaindra (triomphalement).

L’objectif poursuivi par l’ADS, qui fait suite au Moroccan Digital Summit de l’année dernière, est d’accompagner les annonceurs dans leurs orientations  vers le digital, d’assurer une professionnalisation et une structuration du secteur par l’amélioration des relations entre les partenaires et les intervenants et d’initier des projets structurants porteurs de valeur ajoutée pour l’ensemble des parties prenantes ; tout cela devra être fait au Maroc certes, mais aussi et surtout en Afrique, qui représente le prolongement entrepreneurial naturel du Maroc.

Comment se comportent les entreprises face au net ?

L’étude a été réalisée pour le GAM par Kurt Salmon, TNC et le Soft Centre, en partenariat avec l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications, l’ANRT. 156 annonceurs, venant de 24 secteurs (ou sous-secteurs) d’activité, ont répondu aux questions sur leur rapport au digital en 2015 et leur vision pour 2016. Parmi eux, 34% de multinationales et 66% d’entreprises marocaines, dont une grande part de PME. Il ressort globalement de cette étude que 92% des entreprises interrogées ont un site web, 86% sont sur les réseaux sociaux et 82% utilisent des outils de mesure de la performance sur le digital. Mais il n’y a que 54% des entreprises qui disposent d’une version mobile de leur site et seules 33% ont développé une application fonctionnelle.

On notera cependant que tout cela n’est qu’un début car 39% des personnes interrogées prévoient d’embaucher en 2016 en priorité des chefs de projets, des community managers et des content managers. 59% de ces recruteurs sont des entreprises de moins de 250 employés. Cela montre l’engouement qui monte pour ce nouveau créneau digital.

Un bémol cependant… La grande majorité des budgets publicitaires sur internet sont allés vers les grands noms internationaux, américains pour être plus précis : Facebook, YouTube, Google et Twitter principalement. Mais cela n’indique pas pour autant que les contenus locaux, les sites marocains, n’aient pas eu leur part de cette manne...

publicitaire. Leur part augmente et ils sont de plus en plus présents sur les plans médias des annonceurs.

Quels sont les annonceurs du digital, et combien investissent-ils ?

Revenons à l’étude et voyons-en le côté budget… le secteur des télécoms est celui qui dépense le plus, soit plus de 15 millions de DH par an. Il est suivi par la banque/assurance, l’agroalimentaire et les médias, qui accordent un budget situé entre 1 et 4 millions de DH. Il reste quand même que 40% des annonceurs consacrent au digital un budget inférieur à 5% de leurs dépenses marketing/communication, ce qui est très peu et surtout en augmentation par rapport à l’année dernière, quand ils n’étaient que 34% à consacrer moins de 5% au digital.

36% des annonceurs accordent plus d’un million de DH au digital et seulement 2,6% dépassent le seuil des dix millions de DH ; 26,3% consentent un investissement publicitaire entre 1 et 5 millions de DH sur le digital et 6,6% dépensent entre 5 et 10 millions de DH. Il y a encore du travail à faire.

Et demain ?

Quelles que soient la nature de leur secteur ou leurs orientations stratégiques, une majorité écrasante (84%) des sondés indique que le budget accordé au digital connaîtra une augmentation en 2016. La publicité sur internet a donc un avenir radieux qui s’annonce dans les années à venir. C’est ce que rappelle Mounir Jazouli qui explique que « le Maroc dispose d’un réservoir important de savoir-faire et d’expertise dans le domaine du digital, et que cela est prolongé par le nombre de marques et d’annonceurs qui s’inscrivent désormais dans cette logique digitale. Les performances restent relativement modestes mais nous n’en sommes encore qu’aux débuts ».

« En 2018, il y aura près de 4 milliards d’internautes dans le monde et plus de 21 milliards d’appareils connectés. La data devient donc rapidement le nouveau pétrole », prophétise Mounir Jazouli . Au Maroc, avec 5 millions d’abonnés Internet et 50% de taux de pénétration au niveau des ménages, les entreprises et marques marocaines ne peuvent plus échapper au numérique. Et donc, si le digital est le « pétrole », l’industrie du raffinage serait l’innovation qui transformera les expériences client et fera du net un moteur de croissance et un puissant levier de richesse.

AAB

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