Zoom n°71: Ce fond de commerce infect

Zoom n°71: Ce fond de commerce infect

Lorsque l'ancien président Nicolas Sarkozy a qualifié une personne « d'apparence musulmane » et un élu de « préfet musulman », il n'était pas le seul à avoir ces pensées. La tendance à brouiller la religion, la race, l'ethnicité et les origines et à se concentrer principalement sur ces aspects de l'identité présumée des individus, est répandue en France.

Avec les annonces de candidature officielle à l'élection présidentielle française prévues en avril prochain, le discours islamophobe et anti migrant prend une place centrale dans les campagnes de ceux qui se sont alignés à droite, la course entre eux étant devenue comme une compétition pour le titre de « le plus féroce contre les immigrés »

Moins de sept mois nous séparent de l'élection présidentielle française prévue en avril prochain, une période qui n'empêche pas le début des primaires d'une course effrénée qui attend le pays, dont le rythme est accéléré par l'afflux d'annonces officielles de candidature par les personnalités qui y composent la scène politique.

D'un autre côté, ces personnalités rivalisent pour placer la « question de l’immigration » au centre de leurs programmes électoraux, réactualisant la question sur l’asile et l’immigration.

Avant même d'annoncer sa candidature officielle à la présidence, l'écrivain français controversé et condamné pour « incitation au racisme », Eric Zemmour, a profité de l'espace d'un talk-show sur France 2 pour annoncer comme à son habitude un discours irresponsable, haineux et extrémiste .

Zemmour, connu pour son anti-islam, a déclaré que « s'il devient président de la France, il bannira le nom de Mohamed », soulignant qu'il activera « la loi 1803 en France », sur les noms à donner aux français. Voici le débat au...

pays de Hugo.

Il a ajouté que « l'islam en tant que religion est incompatible avec la culture française et le mode de vie des Français », et qu'« il n'y a pas de différence entre l'islam et l'islamisme » car « l'islam est un islamisme silencieux et l'islamisme est un islam actif », comme il prétend.

Derrière Zemmour vient la chef du parti d'extrême droite du Rassemblement national, la Française Marine Le Pen, qui a officiellement lancé sa campagne présidentielle.

Le Pen a promis "d'éradiquer les islamistes" des quartiers français, et a également promis de "mettre les délinquants français en prison, et les étrangers dans l'avion".

Le point culminant de la seconde moitié du mandat du président français Emmanuel Macron, selon ce que les observateurs s'accordent à dire, c’était une attaque féroce contre les musulmans, notamment sa loi contre le « séparatisme islamiste », et l'a alimentée en soutenant les caricatures.

Une tendance perçue à l'époque comme une surenchère électorale prématurée, afin de voler la vedette à la rivale de droite Marine Le Pen, et d'entraîner une partie de son électorat en sa faveur.

Mais, il y a des motifs électoraux qui poussent Macron à rechercher des voix à droite, puis à préparer un éventuel face-à-face avec Marine Le Pen au second tour des prochaines élections. Et il prévient que c'est un jeu dangereux car les idées anti-immigrées et anti-musulmanes de Marine Le Pen sont en passe de devenir l'opinion de la majorité.

Si ce fond de commerce marche bien c'est parcequ'il y a une clientèle bien particulière, qui malgré un déni sur tous les hommes politique accepte cette idéologie voire marchandise aussi abjecte que dégueulasse.

Mouhamet Ndiongue