Zoom n°19 : Sommes-nous homophobes ?

Zoom n°19 : Sommes-nous homophobes ?

De plus en plus de personnes marchent dans la rue, les yeux fixés sur le smartphone, d'où ils semblent hypnotisés. Ceux qui ont enquêté sur le phénomène - les Américains l'appellent « marche sur smartphone » -. Les personnes consultent leur téléphone partout (au travail, en voiture, au repas, pendant la discussion, en réunion et même aux toilettes. Toutefois, les femmes ne sortent leur téléphone en faisant leurs courses, ou n’accompagnent leurs enfants à l’école.

Cependant, le problème concerne aussi la sécurité de ceux qui marchent les yeux rivés sur un smartphone. Les impacts et les chutes qui en résultent sont la première conséquence indésirable du phénomène, sans oublier que ceux qui sont dominés par le téléphone mobile et oublient les dimensions sociales d'une réunion, et les relations interpersonnelles ainsi compromises.

Selon une étude américaine, 75% des garçons âgés de 18 à 24 ans prennent le téléphone dès qu’ils se lèvent et, selon une étude anglaise, les adolescents vérifient leur téléphone portable toutes les 4,3 minutes, ou 221 fois par jour.

Autre conséquence, de l'utilisation des médias sociaux, c’est la négligence des relations humaines, les distances entre les personnes augmentent et si les médias sociaux font défaut, on se sent immédiatement isolé, sans contact avec le monde « virtuel », souvent le seul connu.

Une étude réalisée en Grande-Bretagne par YouGov, une organisation britannique de recherche, a révélé que 53% des utilisateurs de téléphones subissent des formes d'anxiété en l'absence d'un téléphone portable. Cette recherche a également révélé que les niveaux de stress sont similaires à ceux du jour...

du mariage, avec beaucoup de tremblements dans les jambes ou lors d'une visite chez le dentiste.

La technologie simplifie sans aucun doute la vie mais les conséquences sont réelles et deviennent de plus en plus préoccupantes.

S'il ne se «déconnecte» jamais, le système nerveux ne se repose pas et finit par devenir trop fatigué avertissent les spécialistes. Le résultat : une réduction de la fonctionnalité et de la créativité, qui a également besoin d'espaces d'ennui pour mieux se développer, ainsi que pour faire l'expérience de première main.

Selon « Spectator », chaque minute:

473,400 Tweets sont envoyés

4,500,000 videos sont vus sur YouTube

3,788,140 recherches sur Google

12,986,111 textos envoyés

1,111 paquets livrés par Amazon

750,000 chansons écoutées sur Spotify

49,380 photos postées sur Instagram

Chez les adolescents, l'utilisation continue des smartphones peut avoir des effets négatifs sur le développement physique, social et personnel, sans parler du risque de dépendance.

La psychothérapeute new-yorkaise Nancy Colier a publié le livre sur le sujet en 2016 « The Power of off », une sorte d'éloge pour les moments « hors ligne » où elle délare : « Nous passons trop de temps à faire des choses qui ne nous intéressent pas vraiment, dans un monde virtuel qui ne nous nourrit pas en tant qu'êtres humains. », avait-elle dit

Pour pallier à cette dépendance nommée « nomophobia », Colier mais recommande de distinguer le temps passé sur le Web comme une simple habitude de celui du travail ou utilisé pour échanger les informations nécessaires avec votre famille et vos amis.

Il maintenant se demander ce qui a vraiment de la valeur pour nous, le virtuel ou la réalité.

Mouhamet Ndiongue