El Otmani veut relancer le dialogue social

El Otmani veut relancer le dialogue social

Le chef de gouvernement Saâd Eddine El Otmani a convoqué un nouveau round du dialogue social. Le chef de l’Exécutif a rencontré les dirigeants des centrales syndicales les plus représentatives. Cette rencontre est dite de la dernière chance. Pour cause, après plusieurs rencontres, le gouvernement n’est pas parvenu à un accord avant la fête du travail. Pourtant, les responsables s’y étaient engagés.

Cette fois-ci, El Otmani doit se montrer très convaincant sachant que dès son entourage avait expliqué qu’une nouvelle offre serait proposée aux partenaires sociaux. Pour rappel, les syndicats avaient rejeté en bloc les dernières propositions gouvernementales. Celles-ci consistaient notamment en une augmentation salariale réservée aux tranches de salaires considérées comme inférieures dans l’administration publique, c’est-à-dire moins de 5.500 dirhams nets par mois. Ce n’est pas tout. L’Exécutif veut limiter l’augmentation à 300 dirhams étalés sur trois années à raison de 100 dirhams supplémentaires par an. Le but pour les responsables gouvernementaux est de contenir le coût du dialogue dans une enveloppe de 7 milliards de dirhams. Mais les centrales syndicales les plus représentatives voient les choses autrement et exigent que la hausse des salaires soit tout simplement généralisée pour toucher l’ensemble...

des fonctionnaires.

La hausse salariale doit être au minimum de 500 dirhams pour les syndicats qui évoquent la hausse du coût de la vie depuis 2011, date de la dernière augmentation salariale pour les fonctionnaires de 600 dirhams. La première offre gouvernementale rejetée comporte également une augmentation de 100 DH des allocations familiales, qui passent à 300 DH pour les trois premiers enfants et à 136 DH pour les suivants. En outre, l’Exécutif propose d’instaurer une indemnité pour les fonctionnaires affectés dans des régions reculées et de porter la prime d’accouchement à 1.000 DH contre 115 DH actuellement. Si le gouvernement devait convaincre les syndicats, il devrait également être persuasif envers le patronat car la situation est beaucoup plus délicate pour le secteur privé. Le gouvernement a demandé à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de faire un effort à la fois concernant les allocations familiales et le salaire minimum. Si le patronat s’est dit prêt à négocier ces points, il conditionne toutefois l’accord à une révision de la législation du travail et une souplesse du marché de l’emploi. En tout cas, le gouvernement est resté en contact avec la CGEM.

MN

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