La Pologne et des pays du visegrad renoncent au pacte des Nations Unies sur la migration   

La Pologne et des pays du visegrad renoncent au pacte des Nations Unies sur la migration  

 

Le ministre polonais de l'Intérieur recommande à Varsovie de mettre fin au pacte des Nations unies sur la migration avant son approbation définitive, ce qui pourrait encourager davantage de migrants clandestins, a annoncé mardi le ministère.

La Hongrie a déjà annoncé qu'elle n'adhérerait pas au Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, approuvé en juillet par les 193 pays membres de l'ONU, à l'exception des États-Unis, qui s'est retiré l'an dernier.

Pour rappel, les pays du groupe de Visegrad, un groupe informel composé de la Hongrie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie, ont annoncé jeudi 21 juin 2018 qu’ils ne participeraient pas au minisommet européen sur l’immigration organisé par la Commission européenne à Bruxelles.

Le pacte, qui doit être adopté en décembre, aborde des questions telles que la raison pour laquelle les personnes migrent, comment les protéger et comment les intégrer dans de nouveaux pays.

La Pologne, ainsi que la Hongrie et la République tchèque, ont fermement pris position contre la réinstallation des migrants, ce qui la mettait en contradiction avec l'Union européenne, tout en touchant les électeurs en affirmant que l'immigration clandestine menaçait la stabilité de l'Europe.

« Je recommanderai au Premier ministre Mateusz Morawiecki...

de ne pas adhérer au contrat du Pacte mondial (MCG), qui doit être signé en décembre à Marrakech », a déclaré Joachim Brudzinski, cité par le fil Twitter du ministère de l'Intérieur.

«À notre avis, le projet d'accord ne garantit pas la sécurité de la Pologne. Cela peut aussi encourager l'immigration illégale. »

Le bureau de presse du gouvernement n'a pas fait de commentaire immédiat sur la recommandation.

Brudzinski a pris la parole au sommet du G6 à Lyon, en France, où il a rencontré son homologue italien, Matteo Salvini, entre autres, a tweeté le ministère. Brudzinski a retweeté le Tweet.

Le parti nationaliste au pouvoir, le parti pionnier des lois et de la justice (PiS), a remporté sa victoire écrasante lors des élections législatives de 2015 en partie pour attiser la peur des migrants. Cette année-là, l'Europe a connu le plus grand afflux de réfugiés et de migrants depuis la Seconde Guerre mondiale.

Néanmoins, la Pologne, avec une population de 38 millions d’habitants et un taux de chômage record de 5,8%, a accueilli un important afflux de travailleurs étrangers, principalement d’Ukraine, mais aussi de Biélorussie et de certaines régions d’Asie, alors que l’économie en rapide développement lutte pour un manque de travailleurs.

Avec AFP

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