Briefing de Horst Kohler au Conseil de Sécurité de l’ONU sur le Sahara

Briefing de Horst Kohler au Conseil de Sécurité de l’ONU sur le Sahara

L’ancien président allemand et actuel Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU Horst Kohler a présenté ce mercredi 8 août son rapport d’étape devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, sur la base de la Résolution 2414 du 27 avril 2018, et dans la perspective de la nouvelle réunion du CS, programmée fin octobre sur la question du Sahara.

La réunion s’est déroulée à huis-clos, et aucune décision ou résolution n’a été prise, mais le contexte reste très nettement favorable au Maroc, suite aux visites effectuées par Horst Kohler dans la région voici quelques semaines. Son passage au Maroc, après Alger, Tindouf et Nouakchott, a duré trois jours, durant lesquels l’ancien chef de l’Etat allemand a visité les installations du Maroc dans ses provinces du Sud, et au cours desquels il a rencontré des activités du Polisario agissant librement au Maroc, et aussi des responsables du CNDH.

A New York, selon des sources diplomatiques, les membres du Conseil de Sécurité de l'ONU ont unanimement réaffirmé leur ferme soutien à une solution politique réaliste, pragmatique et basée sur le compromis, au différend sur le Sahara, conformément à la résolution 2414, adoptée le 27 avril 2018.

Les mêmes sources diplomatiques dans le palais de verre de New York rapportent que l’Envoyé personnel a exprimé ses remerciements aux autorités marocaines pour avoir facilité sa visite dans les provinces du sud, lui a permis le libre accès aux différentes personnes qu’il a souhaitées rencontrer et de constater de visu l’essor économique et social de la région. Plusieurs membres du Conseil se sont félicités de l’atmosphère dans laquelle s’est déroulée la tournée régionale de l’EP, en particulier la visite au Sahara marocain. Elles ont indiqué que la majorité des membres du Conseil ont également exprimé leur satisfaction des résultats des différentes rencontres et visites entreprises par l’Envoyé personnel, en l’appelant à continuer de travailler et d’interagir avec toutes les parties pour préserver la dynamique de relance du processus.

Dès l’annonce de ce briefing,...

d’intenses démarches diplomatiques du Maroc ont été entreprises auprès des membres du Conseil de sécurité à New York, à Rabat et dans les Capitales pour faire part de la pleine coopération du Maroc pour la réussite de la visite de M. Köhler, en insistant sur le préalable d’une évaluation profonde et globale du contenu des discussions entre l’Envoyé personnel et les parties et la nécessité de poursuivre un dialogue transparent, responsable et serein pour assurer la relance du processus politique.

Le Maroc a également affirmé qu’il ne peut avoir de solution au différend régional sur le Sahara marocain sans sa consultation et sans l’implication de l’Algérie, principale partie responsable de la genèse et le maintien de ce différend. Il est à rappeler que dans sa résolution 2414 du 27 avril 2018, le Conseil de sécurité a demandé aux pays voisins et donc à l’Algérie d’«apporter une contribution importante au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers la solution politique ». De nombreux membres du Conseil de sécurité ont insisté sur la nécessité d’avancer avec précaution, dans le cadre de la relance du processus, en consultant les parties et en particulier le Maroc sur toutes les idées et propositions.

Les choses en sont donc là : le Maroc maintient sa position inchangée, et exige que l’Algérie soit impliquée dans le processus de règlement de la question du Sahara. Le Maroc rappelle les 4 points figurant dans le discours du roi Mohammed VI du 6 novembre 2017 : rien ne se fera en dehors de la pleine et totale souveraineté du Maroc au Sahara, que l’ONU reste saisie, et seule saisie, du dossier, que les paramètres de négociation ne changeront pas, comme l’implication de l’Algérie.

Dans sa dépêche, pourtant, l’agence de presse algérienne continue invariablement et imperturbablement à appeler à des contacts directs entre ce qu’elle appelle les deux parties, Maroc et Polisario, persistant à nier son rôle, néanmoins de plus en plus visible par la communauté internationale.

AB

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