La commission de la FIFA, dite Task Force, va et vient  mais ne prévient pas

La commission de la FIFA, dite Task Force, va et vient  mais ne prévient pas

Les cinq membres de la Commission d’évaluation de la FIFA, sont venus au Maroc pour superviser, observer, constater le degré de préparation – et de sérieux – du Maroc, pour sa candidature à l’organisation du Mondial 2026. Ils ont fait le tour du pays, allant même dans des endroits où on ne les attendait pas.

Arrivés à l’aéroport Mohammed V de Casablanca dans la soirée du lundi 16 novembre, ils ont pris un avion pour aller à Marrakech, histoire de vérifier que le Maroc a une certaine expérience des vols domestiques. Ils l’ont confirmée.

Une fois à Marrakech, ils ont voulu vérifier l’état des installations sportives et hôtelières de la ville ; alors ils ont été à la Mamounia, hôtel grand public comme chacun sait…Ils ont commencé leur parcours par les deux stades de Marrakech du centre-ville, destinés à l’entraînement et aux préparations des équipes, avant d’aller au circuit Moulay Hassan qui serait, le cas échéant, le centre de presse et de conférences. Puis, après un frugal déjeuner au Royal Mansour, autre hôtel populaire, ils s’en furent au grand Stade de Marrakech pour en visiter les coins et les recoins, et même les petits coins.

Puis ils s’envolèrent vers de nouvelles aventures, à Agadir plus précisément, où ils étaient ce mercredi matin. Visite de terrain, du terrain et du reste… les « 5 » se détendent un peu, ayant vu des stades de bonne facture, des autoroutes par centaines de kilomètres, un public accueillant, des hôtels avec des milliers de lits… mais aussi des hôpitaux à ne pas donner envie d’y être.

Arrivés mercredi en milieu de journée à Tétouan, l’un des « 5 » est désigné pour aller, sans avoir prévenu, vers Oujda pour voir de ses yeux voir l’état de la ville et de ses installations. Cela ne doit pas être très bon, même si tout est perfectible. Visite du terrain de Tétouan puis départ par la route nationale jusqu’à Tanger, où tout est top : Stade, avenues, aéroport, port et TGV en phase finale. Et Espagne à portée de voix.

La Task Force doit être aujourd’hui à Casablanca...

où il n’y a pas encore de stade FIFA, le complexe et les autres terrains étant prévus pour les préparations et les concentrations des équipes. Le Comité de candidature, surpris par la demande de visiter les installations des deux clubs de la ville, ne devrait normalement pas tomber dans le piège du rafistolage, avec peinture des trottoirs dans la nuit et dans la précipitation, et réception des arbres « formés » pour les déplacements et les grandes cérémonies officielles…

Que dire de cette mission ?

Bien que l’on prête à  Gianni Infantino une préférence pour la candidature nord-américaine, et bien que quelqu’un l’ait entendu dire  au président de la fédération américaine Carlos Cordeiro (selon le journaliste d’ESPN Elmer Polanco, selon le site sportetassocies.fr), en marge du congrès FIFA en Colombie au début de ce mois d’avril, « Tenez-vous prêts, le Mondial 2026 est à vous », il semblerait que la Task Force aurait toutes les raisons du monde d’y réfléchir à plusieurs fois avant d’attribuer une note éliminatoire au Maroc (moins de 2/5 pour un des critères d’évaluation, stades, finances, accueil, infrastructures).

Un membre du Comité de candidature nous a expliqué que « la Task Force n’est pas là pour décider de l’attribution, mais de la capacité d’un candidat à être prêt le moment voulu ».

On peut dire sans crainte d’excès d’optimisme que le Maroc aura su montrer aux cinq membres de la Commission FIFA qu’il était tout à fait apte à relever le défi de l’organisation d’un Mondial, même à 48 équipes. Il reste 8 ans pour se préparer…  Et ajoute le même responsable du Comité de candidature, « il serait très difficile à cette commission de disqualifier une nation qui a la confiance déjà de presque 80 fédérations, sur les 104 requises le 13 juin, sans donner l’occasion à ces 80 fédérations de voter pour nous le 13 juin. Et n’oubliez pas que parmi nos soutiens figurent la France et la Russie… ». Une menace à peine voilée, pour le cas où Gianni Infantino oublierait ses engagements de transparence et d’intégrité du processus d’attribution d’un Mondial.

Réponse dans quelques semaines donc…

AB

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