En 2016, plus de 5.000 personnes se sont noyées en Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe

En 2016, plus de 5.000 personnes se sont noyées en Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe

C'est un record tragique. En 2016, 5.000 migrants sont morts noyés en tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre les côtes européennes, estime le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), vendredi 23 décembre. C'est le bilan le plus lourd jamais enregistré en Méditerranée. Ils étaient 3.771 à périr pour l’année 2015.

En octobre 2016, le décompte macabre faisait déjà état de plus de 3.800 morts ce qui signifie que 1.200 autres personnes se sont noyées en 3 mois.  Et de nouvelles tragédies ont eu lieu ces derniers jours. « Nous craignons qu'environ 100 personnes se soient noyées jeudi 22 décembre dans la mer Méditerranée. Les gardes-côtes italiens ont mené quatre opérations de sauvetage dans la zone centrale de la mer », a déclaré un porte-parole du HCR, William Spindler, lors d'un point de presse tenu ce 23 décembre.

La veille, en effet, deux embarcations ont fait naufrage dans le canal de Sicile, entre l'Italie et la Libye, laissant craindre la disparition d'une centaine de personnes, selon l'agence onusienne. « Ces deux accidents portent à 5.000 le...

nombre de morts pour cette année, ce qui témoigne d'un nouveau pic dans la crise », a ajouté le porte-parole à Genève.

Malgré un nombre élevé de disparitions, les migrants « ont été pourtant nettement moins nombreux à tenter la traversée de la Méditerranée en 2016 », souligne le HCR. L'an dernier, plus d'un million de personnes avaient tenté l'aventure, contre quelque 330.000 depuis janvier. Cette forte réduction est due notamment à l'accord conclu en mars entre la Turquie et l'Union européenne pour freiner les arrivées sur les côtes grecques.

D'après M. Spindler, « les causes de l'augmentation alarmante des décès cette année sont multiples ». Elles « semblent être liées à l'utilisation par les passeurs de navires de moins bonne qualité, aux aléas du temps et aux tactiques utilisées par les passeurs pour éviter d'être détectés par les autorités », a-t-il dit.

L’ancien Haut-commissaire, Antonio Gutteres, est dans l’intervalle devenu Secrétaire général de l’ONU, et a annoncé au début de son mandat qu’il allait inscrire ce problème parmi ses priorités, pour tenter de réduire les effectifs de gens voulant tenter la traversée.

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