Le PAM présente son « projet » de programme, interactif et participatif, et promet de réviser plusieurs lois

Le PAM présente son « projet » de programme, interactif et participatif, et promet de réviser plusieurs lois

Après le RNI et en même temps que le PPS, le PAM tenait aujourd’hui une conférence de presse à Casablanca, en présence de ses principaux dirigeants, conduits par Ilyas el Omari, Fatima-Zahra Mansouri et Ahmed Akhchichène. Sûr de son fait et de son positionnement, plus confiant que jamais, le parti a présenté son programme, qui est en réalité un projet de programme, à enrichir et compléter par les apports, idées et propositions des citoyens. Inédit et innovateur.

Ce que l’on pourra relever de prime abord dans cette conférence, c’est un Ilyas el Omari qui a pris de l’assurance en lui-même, parlant de ce qu’il sait et le disant, et laissant la parole sur les éléments techniques du programme à ses pairs au sein du parti. Fidèle à lui-même, il explique, argumente, doute et ne fait pas d’imprécations.  A l’écoute de la salle, il sait ne pas être trop long et titille ceux de ses collaborateurs au sein du parti qui s’oublient face à leur micro. Pas un mot sur Benkirane, pas une attaque « morale »contre le gouvernement, une conférence de presse axée sur le PAM et son « projet ».

Que faut-il retenir de cette présentation du programme du PAM ?

Ilyas el Omari : « Le projet de programme restera ainsi jusqu’à réception des propositions des citoyens et des acteurs et opérateurs sociaux et économiques. Son élaboration s’est fondée sur une lecture et un examen critiques de l’action et du bilan gouvernementaux. Notre objectif n’est pas de cibler les échecs et manquements du gouvernement, mais de définir les origines des problèmes qui se posent ». Il ajoute que « la situation n’est pas reluisante, et c’est sur les rapports Bank al-Maghrib, du HCP, de la CGEM, du ministère des Finances que...

nous nous sommes basés pour exprimer nos idées et nos remarques ».

Pour le SG du PAM, « un fardeau lourd doit être porté par plusieurs, et nous l’avons proposé au gouvernement, qui fait cavalier seul et refuse de parler, de se concerter, de négocier, de consulter ». En gros, en résumé et en somme, el Omari propose de « remettre le train sur ses rails, qu’il a un peu quittés ».

L’ensemble du projet de programme s’articule autour de deux grands objectifs chiffrés : une croissance minimale de 5%, possible de 5,5% et souhaitée de 6%, et la création de 150.000 postes d’emplois chaque année.

Prenant la parole à son tour, le président de la Région Marrakech-Safi et « tête pensante » du PAM Ahmed Akhchichène a expliqué qu’après le diagnostic effectué, les équipes du PAM se sont attelées à examiner les politiques publiques entreprises. Cela s’est réalisé avec la contribution de plusieurs acteurs et opérateurs économiques et de plusieurs associations, multidisciplinaires. A propos de laMoudawana, elle a eu ce joli mot : "On en a créé des polémiques, mais jamais on n'en a fait un débat". Allons-y donc...

On retiendra également l’engagement à donner des comptes de l’action gouvernementale, si elle devait être conduite par le PAM, dans les trois mois suivant l’investiture du gouvernement, et sur les points suivants : Gouvernance (numérique et autre), la femme, la jeunesse, les PME, l’emploi, la classe moyenne et le milieu rural et couches défavorisées.

Enfin, et comme el Omari qui a beaucoup insisté sur l’importance de revoir les lois sur la retraite, Mme Mansouri a lourdement souligné la nécessité de réexaminer le Code de la Famille qui a déjà 12 ans et qui doit être revisité à la lumière des évolutions de la société marocaine.

AB

 

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