Les dirigeants du PJD et du MUR prennent leurs distances dans l’affaire Benhammad/Nejjar

Les dirigeants du PJD et du MUR prennent leurs distances dans l’affaire Benhammad/Nejjar

L’affaire est indéfendable, et les responsables de la mouvance islamiste l’ont compris… Les uns après les autres, les dirigeants du MUR et du PJD démentent toute implication, toute information, concernant l’affaire d’Omar Benhammad et de Fatema Nejjar, surpris par la police dans une voiture en bord de mer, à Mohammedia, samedi 20 août.

Ainsi, le ministre de la Justice et des Libertés Mustapha Ramid a-t-il publié un communiqué démentant avoir pris connaissance d’une quelconque vidéo attestant de la situation compromettante dans laquelle se seraient trouvés les deux ex-dirigeants du MUR dans la voiture. Certains médias avaient en effet rapporté cette information mardi 24 août.

Pour sa part, et niant également ce qui a été écrit dans d’autres médias, l’ancien président du Mouvement Ahmed Raïssouni a formellement démenti avoir procédé au mariage coutumier de Benhammad et Nejjar. « Ces affirmations ne comportent pas le début du commencement de la vérité », dit-il, avant d’injurier copieusement les journalistes qui ont écrit cela, les « maudissant jusqu’au jour de leur résurrection », précise-t-il.

Quant...

au MUR, il a décidé de ne pas se préoccuper de cette affaire. En effet, son président Abderrahim Chikhi a expliqué aux membres du Mouvement, dans une longue lettre ouverte, que si le soutien à un frère ou une sœur en difficulté est recommandé, cela ne vaut pas aujourd’hui car les deux ex vice-présidents ont commis « une grave erreur » et que l’assistance ne saurait être envisagée que si le(s) concerné(s) étai(en)t en mission pour le Mouvement, ce qui n’était pas le cas. On comprend donc qu’aucun avocat relevant du MUR ne plaidera pour Benhammad et Nejjar, lors de leur procès qui se tiendra le 1er septembre.

En revanche, pas un mot n’est dit par le PJD, ni par ses dirigeants ni sur son site. En off, ses responsables sont convaincus que tout cela relève d’une machination policière entrant dans le cadre de ce que le PJD voit comme une guerre ouverte contre lui, à un mois et demi du scrutin législatif du 7 octobre.

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