Cette année, le ministère de l’Education nationale semble avoir mis les grands moyens pour mettre fin, ou du moins réduire, les fraudes massives enregistrées lors des examens du baccalauréat. Renforcement de la surveillance, introduction de moyens électroniques, multiplication des contrôles, en amont et en aval des examens… Rachid Belmokhtar et ses équipes au ministère ont déclaré la guerre à la fraude, sous toutes ses formes.

Et ils ont raison, donnant des preuves chiffrées pour montrer l’ampleur qu’est en train de prendre le phénomène :

1/ Quasi stables de 2008 à 2011, aux alentours de 1.100 cas de triche par année, les statistiques ont explosé les années suivantes, avec 3.112 cas en 2012, 7.263 en 2013, 6.959 en 2014 et près de 11.000 en 2015 !

2/ Les cas de « fraude électronique » représentent plus de 50% depuis 2013. En 2012, avant que l’Etat n’en prenne la mesure, ils étaient de près de 70% ;

Cette année 2016, il y aura 10% de candidats en moins qui passeront leur bac, soit 431.934 contre 482.100 en 2015.

Ainsi, plusieurs mesures dréconniennes ont été prises pour lutter contre le fléau de la fraude, désormais érigé en quasi priorité nationale :

1/ Création d’équipes locales pour contrôler les candidats et s’assurer, au moyen d’appareils de détection, de l’absence de tout téléphone ou autre support électronique dans leurs poches ;

2/ Renforcement des équipes...

régionales qui s’ajouteront aux précédentes, avec les mêmes moyens technologiques ;

3/ Engagement signé du candidat ou de son tuteur de ne pas entrer en salle d’examen, muni d’un quelconque appareil, et dans lequel il reconnaît être informé des risques (réglementaires et pénaux) encourus en cas de fraude ;

4/ Mise en place d’une protection pour les surveillants ;

5/ Création de brigades spéciales (nationale, régionales et provinciales) de surveillance de ce qui est mis en ligne sur internet ;

6/ Réduction des organismes et effectifs en charge de l’impression et des copies des sujets d’examen

7/ Sécurisation extrême, par serviettes doublement cadenassées, des sujets d’examen, pour toutes les matières, et renforcement de la sécurité de l’acheminement de ces sujets des imprimeries aux sièges des académies, puis aux centres d’examen.

Sur Facebook, une page Tasribat 2016 est déjà créée, avec déjà près de 60.000 « fans », à plusieurs jours du bac (du 7 au 9 juin pour le Nationale et les 3 et 4 pour lé Régional). Les candidats seraient bien inspirés de prendre garde : la page est d’ores et déjà surveillée par les services concernés et, selon nos informations, toutes les mesures prises par le gouvernement n’ont pas été révélées... Amis candidats au bac, travaillez et allez subir les épreuves, en respectant les règles du jeu, il y va de votre intérêt et de votre sécurité !