Elle s’est fait attendre, cette étude, mais aujourd’hui elle est là. La grande enquête nationale sur la demande en habitat a été réalisée par le ministère de l’Habitat, la CGI et al Omrane. Elle apporte des réponses aux questions que se posent l’Etat et les promoteurs immobiliers en matière d’offre de logements.

Cette grande enquête nationale a porté sur plus de 55.000 ménages, dont 42.000 urbains, et s’est intéressée à près d’une trentaine de villes grandes ou moyennes du royaume.

La satisfaction

C’est à Casablanca-Settat que les gens se montrent le moins satisfaits de leur résidence. Ils sont en effet 58% à souhaiter mieux et à se déclarer non satisfaits, contre 41% qui affirment le contraire. En revanche, les habitants de la Région Marrakech-Safi sont les plus heureux de leurs habitations, puisqu’ils sont 90% à le déclarer.

Globalement, on peut soutenir l’idée que les Marocains se sentent bien dans leurs domiciles. Dans la Région Dra-Tafilalet, 87%, dans celle de Souss-Massa, 84% et dans les Provinces du Sud, 83%.

Les populations urbaines sont satisfaites, pour leur part, à 73% de leurs logements, contre 82% en milieu rural.

La...

valeur du bien immobilier

Ils sont plus de la moitié des 55.000 ménages sondés à avoir exprimé une préférence pour des logements de moins de 250.000 DH, dont 41% pour une valeur variant entre 140.000 et 250.000 DH, et seulement 14,6% pour les logements de très petite taille, pour un prix inférieur à 140.000 DH.

En revanche, 22,7% des personnes interrogées sont à la recherche de logements d’une valeur allant de 250.000 à 400.000 DH et 17,6% sont prêts à aller jusqu’à 900.000 DH. Mais seuls 4,5% des demandeurs souhaiteraient un logement dont la valeur excède 1 million de DH.

La demande

A tout seigneur tout honneur, et c’est la Région Casablanca-Settat qui représente la plus forte demande avec 30,4% du total national, suivie par celle de Marrakech-Safi avec 16,7%, relativement loin devant la Région Rabat-Salé-Kenitra qui ne représente que 11,3% de la demande globale en logements.

Sur l’ensemble du territoire, les sondés semblent pressés d’acquérir un logement dans l’année qui suit. Il existe une demande pour 1.220.000 unités pour les douze mois à venir et 350.000 unités trouveraient demandeurs dans les 5 années suivantes.