La grève générale a été suivie à environ 85% (syndicats)

La grève générale a été suivie à environ 85% (syndicats)

Comme en pareils cas, en situation de grève générale décidée par les syndicats, ces derniers crient victoire et le gouvernement atténue. Aujourd’hui, le Maroc a vécu une grève générale à laquelle ont appelé les 4 centrales que sont l‘UMT, la CDT, la FDT et l’UGTM. Les patrons des quatre organismes annoncent un taux de suivi de 84,8% de cette grève (on admirera la précision), 100% dans certains secteurs. Le ministre de la Fonction publique Mohamed Moubdiî relativise…

Ainsi, il semblerait que, effectivement, le transport public à Casablanca ait été entièrement paralysé, bus et trams à l’arrêt. Les taxis, pour leur part, ont réduit leur effectif à son strict minimum. Les syndicats annoncent aussi que 85% des cadres de l’enseignement et des collectivités locales ont débrayé aujourd’hui.

Selon un communiqué des 4 centrales qui ont reçu les premiers chiffres de la commission nationale de la grève générale, l’enseignement public est à l’arrêt, primaire, secondaire et supérieur ; de plus, les banques et assurances, les installations de raffinage et la CNSS, la poste et les télécoms, le transport dans toutes ses catégories et déclinaisons, les institutions stratégiques, les usines et entreprises,, les hôpitaux et dispensaires…  ont largement respecté le mot d’ordre. Un peut tout, quoi.

Miloudi Moukhariq,...

patron de l’UMT, exulte en affirmant que « le succès de la grève générale est historique, mais cette action n’est pas une fin ensoi, seulement un moyen d’adresser un avertissement au gouvernement ».

Pour sa part, le ministre de la Fonction publique Mohamed Moubdiî a relativisé ce succès éclatant auto-revendiqué par les syndicats. Pour lui, « les services de sécurité et les hôpitaux fonctionnent, grâce à Dieu », a-t-il confié aux médias, ajoutant que « bien qu’il ne soit pas justifié, le mot d’ordre de grève générale est un droit acquis et conforte le choix démocratique et institutionnel du pays ». Mais il n’a pas commenté les chiffres, préférant insister sur le fait que « les syndicats doivent présenter des propositions concrètes pour la question de la réforme de la retraite, car chaque mois qui passe occasionne des pertes d’argent aux caisses et à l’Etat ».

Cela étant, on peut se féliciter du succès de cette grève s’il se confirme car elle place en face du gouvernement un mouvement syndical régénéré et un contre-pouvoir, toujours utile dans un pays  qui souhaite avancer. Il reste que, comme l’a dit le ministre de la fonction publique, les syndicats doivent soumettre des propositions pour sortir de la crise des retraites, réformées ou non.

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