Il s’agit de l’une des plus importantes opérations du Bureau central pour les investigations judiciaires (BCIJ), qui relève de la DST, depuis sa création en mars 2015… Les policiers ont mis la main, et mis hors d’état de nuire, une cellule de 10 individus, ayant fait allégeance à l’organisation terroriste dite « Etat islamique » et évoluant à Essaouira, Meknès et Sidi Kacem. Les éléments du BCIJ ont saisi une aussi  impressionnante qu’effrayante quantité d’armes et de  munitions…  destinées à des attaques de grande ampleur, dont l’une impliquant un mineur…

Sur les 10 individus arrêtés figure un Français, selon un communiqué du BCIJ. L’intervention policière a eu lieu dans une « planque sûre » à Oujda, où un véritable arsenal a été trouvé : 4 fusils d’assaut automatiques avec leurs chargeurs, en plus de trois chargeurs vides (ce qui suppose que des entraînements ont été effectués par les présumés terroristes), trois pistolets chargés et un revolver automatique. Le BCIJ a également saisi une grande quantité de munitions pour toutes ces armes,13 grenades lacrymogènes, des matraques à décharges électriques, des liquides chimiques servant à la fabrication d’explosifs, une grosse quantité de clous, et deux drapeaux estampillés Daech, pour signer le tout. Des armes blanches de tous types et des menottes ont également été trouvées dans la planque d’Oujda.

La cellule démantelée utilisait cette cachette comme base arrière pour déclencher ses actions et attaques contre des infrastructures et/ou des institutions...

sensibles, sous la supervision directe de responsables opérationnels de « l’Etat islamique », dont l’un se trouve aujourd’hui en Turquie. L’objectif, en plus de semer la terreur, était manifestement de retenir l’attention de possibles et  futures recrues dans les rangs de l’organisation.

Des mineurs avaient été approchés en vue de les embrigader et les conduire à commettre des attaques suicide, et l’un d’eux a même reçu une formation dans la conduite de véhicules automobiles.

Toute cette préparation a un lien avec les menaces proférées dans les derniers jours et les dernières semaines par des Marocains combattant dans les rangs du groupe terroriste, affirmant qu’ils entreprenaient de revenir au Maroc par tous les moyens et canaux possibles pour y perpétrer leurs attaques meurtrières. Mais le BCIJ est là, pour poursuivre l’action de la DST qui, depuis 2002, a pu démanteler 152 cellules depuis 2002, dont 31 pour les seules trois dernières années.

Ces projets d’attentats visaient tout aussi bien des bâtiments et des personnes au Maroc qu’à l’étranger, dans les pays arabes ou européens.

Cela confirme les besoins de coopération régionale entre les pays méditerranéens, comme cela a été très clairement décliné lors de la rencontre d’hier entre François Hollande et Mohammed VI, la France ayant reconduit l’état d’urgence sur tout son territoire métropolitain pour jusqu’à fin mai. Et cela se confirme par l’attentat commis hier aussi à Ankara, et qui a occasionné une trentaine de morts.