2016 est là, la sécheresse aussi

2016 est là, la sécheresse aussi

Les pluies tardent, les barrages ne sont remplis « qu’à » 63%, les agriculteurs stressent et le ministère de l’agriculture aussi... Le gouvernement n’en a pas fait l’annonce officiellement mais la saison agricole est d’ores et déjà compromise, après une année 2015 record et 115 millions de quintaux de céréales. L’Etat a préparé un plan d’action urgent pour atténuer les effets du manque de pluies, évalué à près de 50% à la mi-décembre, et venir en aide aux agriculteurs.

Ce « plan d'urgence » s'articulerait autour de trois axes principaux: sauvegarde du cheptel, disponibilité de l'eau et création d'emplois dans le monde rural. Dans le détail, il s'agirait d'assurer l'aliment du bétail aux éleveurs (orge, paille), de veiller à la sécurité de l'eau via des points d'approvisionnement, voire la distribution de camions citernes. Pour la création d'emplois, il sera procédé au...

lancement de plusieurs chantiers, notamment à la construction de pistes. L’objectif est d’éviter l’exode rural qui jette de pleines populations de la campagne vers la ville, accroissant d’autant la paupérisation urbaine.

Par ailleurs, le gouvernement envisage aussi une autre mesure, qui est le rééchelonnement des dettes des agriculteurs et le déploiement de l'assurance agricole.

Le taux de remplissage des barrages est, avec 63%, plutôt convenable. Mais les 8,5 milliards de m3 stockés ne couvrent que 15% de la surface agricole, des terres destinées à l’agriculture industrielle et aux produits d’exportation ; les 85% de terres restantes sont les terres « bour », celles qui ne sont exploitées qu’avec la pluie.

Au niveau du gouvernement, les prévisions économiques pour 2016 s’articulent autour d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, avec le recours aux réserves constituées l’année passée suite à l’excédent de production.

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