Le gouvernement soutient son ministre de la Santé dans le bras de fer avec les étudiants

Le gouvernement soutient son ministre de la Santé dans le bras de fer avec les étudiants

Depuis quelques semaines, les étudiants en médecine et les internes ont durci leur position à l’égard  du service sanitaire obligatoire que veut et  va leur imposer une décision gouvernementale préparée par le ministre de la Santé Houssaïne el Ouardi. Bousculé et malmené dans la rue, ce dernier se dit prêt à discuter, mais ne discute pas en rélité, puisque « le projet passera de toutes les manières », disait-il. Il vient d’infléchir sa position, et donc d’obtenir le soutien du gouvernement…

C’était lors du conseil de gouvernement du jeudi 1er octobre que le ministre a présenté une communication, répondant aux critiques dont il fait l’objet ; il a ainsi dit et répété que son projet œuvrait à remédier aux inégalités dans les répartitions des cadres médicaux sur les régions, précisant que 45% vont dans l’axe Casablanca-Rabat.

El Ouardi a précisé également que ledit projet fait l’objet de concertations et – grande première – qu’il ne sera adopté qu’après accord des concernés, de tous les concernés, ce qui n’était pas précisément le cas avant quand el Ouardi disait urbi et orbi que la décision sera de toutes...

les manières appliquée.

Le ministre de la Santé a expliqué, encore une fois, que les jeunes médecins envoyés dans les régions reculés du pays bénéficieront des mêmes avantages sociaux et salariaux que leurs collègues titulaires, et que dire le contraire est une forfaiture.

Il a donc reçu le soutien clair et explicite du gouvernement, comme l’a affirmé le porte-parole du gouvernement Mustapha el Khalfi hier à l’issue du conseil du gouvernement.

Un ministre, contacté par PanoraPost sous couvert d’anonymat (il est membre du RNI), a suggéré l’idée que le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane ne saurait refuser son aide et son assistance au PPS de Nabil Benabdallah, dont el Ouardi est membre dirigeant, après la loyauté dont il a fait preuve dans la formation des conseils communaux, « contrairement au RNI ».

Les étudiants, eux, ne se disent pas opposés au projet, mais réclament deux choses essentielles : disposer des moyens matériels et financiers pour s’acquitter convenablement de leur tâche, et être intégrés à la fonction publique. C’est là que le problème se pose, le gouvernement n’ayant pas les moyens, ni la volonté, d’augmenter la masse salariale publique.

Commentaires