Les maires de Rabat et d’Oujda sont désignés (en attendant d’être élus)

Les maires de Rabat et d’Oujda sont désignés (en attendant d’être élus)

Le jeu des alliances et les enjeux des négociations continuent dans le Maroc au lendemain des élections communales. Jusque-là, et malgré quelques couacs ici et là, la logique des alliances majorité et opposition continue de fonctionner. Ainsi, les noms des futurs maires de Rabat et d’Oujda sont désormais connus, sauf (mauvaise) surprise de dernière minute.

Lors des réunions marathon entre les leaders de la majorité gouvernementale, il avait été convenu de retenir le principe du respect de la logique des urnes et de la volonté populaire. A Rabat, en effet, le PJD s’était classé premier avec 39 élus sur les 86 que compte le Conseil de la Ville, alors que le RNI n’en avait obtenu que 10.

La mairie de la capitale devait donc revenir au PJD ; c’est chose faite, avec Mohamed Seddiki, qui aura finalement reçu le soutien des élus MP et RNI. Rappelons que le président des Indépendants, Salaheddine Mezouar avait essayé, mais en vain, d’obtenir cette prestigieuse mairie pour son parti, mais il aurait négocié en échange la Région Rabat-Salé-Kenitra.

Le (très probablement) futur maire de Rabat est un...

ingénieur diplômé de l’école Mohammedia ; il avait travaillé à la Redal avant d’en démissionner il y a quatre ans. Il était également conseiller de l’arrondissement de l’Agdal et président de l’alliance des ingénieurs du PJD.

A Oujda, en revanche, l’alliance a joué entre partis de l’opposition. Ainsi, le maire sortant Omar Hjira devrait se maintenir en poste, après un accord avec le PAM, et en dépit du fait que le parti de Bakkoury (ou d’el Omari ?) a été classé premier en nombre d’élus (29), loin devant l’Istiqlal.

Mais Omar Hjira, selon certaines informations, aurait menacé d’aller négocier avec la majorité gouvernementale pour rester en poste, ce qui a fait plier le PAM qui, en échange, a demandé et obtenu le vote Istiqlal pour son candidat pour la présidence de la Région.

Omar Hjira, pharmacien de 48 ans, est le fils d'Abderrahmane Hjira, grand militant nationaliste condamné à mort par l"ancienne puissance coloniale. Il est aussi le frère de Taoufiq Hjira, ancien ministre de l'Habitat sous les gouvernements Jettou et el Fassi, et actuel président du Conseil national du parti de l'Istiqlal.

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