Intrusion de sept individus dans l'ambassade du Maroc à Paris
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- 21 juillet 2015 --
- Maroc
Lundi 20 juillet, dans l'après-midi, sept personnes, dont deux femmes, ont fait intrusion dans les locaux de l'ambassade du Maroc à Paris. leur objectif ? "Dénoncer la politique migratoire du Maroc". Ils sont restés dans les lieux le temps de scander leurs slogans et de filmer la scène.
Dans un communiqué, l'ambassade du Maroc, dirigée par l'ancien ministre de l'Intérieur et fort discret Chakib Benmoussa, a regretté cet "acte de provocation qui s'apparente à une action préméditée et orchestrée par des parties, connues pour leur hostilité permanente aux intérêts du Maroc, et qui visent à porter atteinte à l'image du Royaume". L'argument est habituel, et (très) peu convaincant... car tous les pays ont des "parties hostiles" qui multiplient les actes malveillants. On ne peut les combattre qu'en accentuant les actes bienveillants.
Plus pertinente est donc cette observation de l'ambassade qui précise "son étonnement face à cette intrusion et surtout aux slogans scandés, et cela d’autant plus que le Maroc est le seul...
pays d’Afrique à mener une politique migratoire globale, ouverte et généreuse, saluée au niveau continental et international, et qui s’est traduite par la régularisation de près de 20.000 migrants, principalement d’Afrique subsaharienne".
L'ambassade devrait tirer profit de cette intrusion "hostile" pour faire savoir cette politique audacieuse et volontaire de régularisation menée par le Maroc, et ainsi renverser la situation en présentant le Maroc pour ce qu'il est, une terre d'accueil.
Dans l'attente, l'ambassade a déposé plainte contre les agresseurs qui ne sont sortis des locaux diplomatiques marocains qu'après une longue altercation avec les agents de sécurité. Dans l'attente de la suite judiciaire de cette affaire, on peut s'étonner du manque d'implication des forces de l'ordre françaises... Ont-elles été sollicitées par l'ambassade ? et, si oui, sont-ells intervenues ? La version officielle n'en parle pas, pas plus qu'elle ne mentionne comment ces personnes ont-elles pu entrer rue le Tasse, déclarée voie privée et sécurisée par une lourde grille qui en protège l'accès.
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