Jack Lang, le Monsieur bons offices entre Rabat et Paris qui a facilité leur réconciliation

Jack Lang, le Monsieur bons offices entre Rabat et Paris qui a facilité leur réconciliation

Dans les conflits entre Etats, il existe toujours des gens de bonne volonté, des personnalités qui essaient de rapprocher les points de vue… et ainsi donc, durant l’année de brouille diplomatique entre la France et le Maroc, suite à une série d’impairs judiciaires et diplomatiques, un homme des Lumières agissait dans l’ombre. Cet homme est Jack Lang, grand ami du Maroc, grand confident du président François Hollande, ancien grand ministre de François Mitterrand et actuel président de l’Institut du monde arabe à Paris.

La radio française Europe 1  apporte ainsi un éclairage sur certaines coulisses du rapprochement entre les deux pays, pendant une crise qui a compté parmi les plus sérieuses qu’ont traversé Paris et Rabat : « L'ancien ministre de la culture a surtout un rôle crucial dans les relations avec le monde arabe. Dans l'ombre, il facilite les choses et organise les rencontres. "C'est grâce à lui si on a pu se réconcilier avec le Maroc", raconte un diplomate du Quai d'Orsay. Résultat, François Hollande passe sa vie à l'Institut du monde arabe », dont le président est son conseiller officieux en relations avec les pays arabes.

Jack Lang, initiateur de la désormais fameuse fête de la Musique en France, traditionnellement organisée le 21 juin de chaque année, a souvent été reçu par le roi Mohammed VI, avec lequel il a évoqué le rayonnement et la diversité de la culture marocaine....

Il a toujours su trouver le mort juste et l’expression adéquate pour s’adresser aux chefs d’Etat, Jack Lang. Et avec François Hollande, il en est de même, et bien avant que ce dernier ne devienne président de la République.

Ainsi, au moment où les canaux de discussion semblaient rompus, que le Maroc campait sur ses positions concernant le traitement qu’il exigeait pour ses hauts responsables, et que Paris maintenait son attitude sur ce qu’il est convenu d’appeler la justice à compétence universelle – et fortement orientée… – , Jack Lang avait servi de courroie de transmission de ce qu’il restait de bonne volonté de part et d’autre pour renouer une relation remontant à plusieurs siècles.

« Au cours d’une année 2014 où presque toutes les visites de hauts responsables français ont été annulées ou reportées, un "vétéran de la ligne Paris-Marrakech" a gardé le cap. À la tête de l’Institut du monde arabe (IMA), Jack Lang a sauvé la saison culturelle marocaine en France, qui a été la seule à passer entre les gouttes de la tempête diplomatique », écrit Youssef Aït Akdim sur Jeune Afrique. Et, de fait, les rencontres de février entre la princesse Lalla Meryem, sœur du roi, avec François Hollande et le premier ministre Manuel Valls se sont tenues sous le regard attentif, souriant mais concentré de Jack Lang, dont les efforts de conciliation ont finalement été couronnés de succès.

 

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