Le maire de Casablanca, Mohamed Sajid, candidat à la « chefferie » de l’UC

Le maire de Casablanca, Mohamed Sajid, candidat à la « chefferie » de l’UC

Le maire de Casablanca semble devoir trouver une fonction pour se changer un peu les idées de la gestion difficile et éreintante de la métropole et capitale économique du pays. Mohamed Sajid est ainsi candidat à la présidence de l'Union constitutionnelle (23 députés, opposition).

Il rejoint ainsi le président sortant Mohamed Abied, le député polémique Driss Radi, le jeune journaliste Anouar Zyne, Mohamed Bensaïdi et Bouchra Berrejjal. Un précédent conseil national du parti avait échoué, voici un mois, à départager les candidats, et Sajid n'en faisait alors pas partie. Les coups de poing et de force, si... Aujourd'hui, c'est différent, le maire de Casablanca est venu et semble en mesure de mettre tout le monde d'accord sur sa candidature.

L'UC est ce parti créé en 1984 sur forte injonction de feu Hassan II et sur encore plus forte implication de Driss Basri, l’alors omnipotent ministre de l'Intérieur. C'est un homme de l'ancienne gauche, feu Maâti Bouabid, qui s’était entretemps assagi, qui avait lancé cette formation, laquelle avait tôt fait de...

prendre les rênes et la tête de la classe politique, puis du gouvernement.

Mais, autre temps, autre règne et autres mœurs… avec l’avènement de Mohammed VI et une plus grande clarté dans les urnes, ce parti s’était vu étiolé peu à peu, jusqu’à devenir l’ombre de lui-même ; cela fait dix ans qu’il tente de réunir son congrès, électif de nouvelles instances et d’un chef, pour en arriver finalement à une foire d’empoigne il y a un mois. Aujourd’hui, l’UC se cherche une existence et une place dans l’opposition, mais le terne Abied n’arrive pas à se faire entendre, quand il parle, aux côtés des grands populistes que sont Driss Lachgar de l’USFP et son alter ego de l’Istiqlal Hamid Chabat.

Et donc, à l’UC, un renouveau aurait pu être opéré avec Anouar Zyne, porteur d’un projet et aussi d’idées, mais son heure ne semble pas encore venue, à en croire les confidences de certains caciques de l’UC. Réponse définitive, donc, sur l’identité du futur président de l’UC dans quelques jours.

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