Égypte: Abdel Fattah al-Sissi Remporte un Troisième Mandat
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a été réélu lors de l'élection présidentielle avec une victoire écrasante, obtenant 89,6% des voix, selon l'annonce de l'Autorité nationale des élections. Cette victoire lui assure un nouveau mandat de six ans, débutant en avril, et conformément à la Constitution égyptienne, il devrait s'agir de son dernier mandat.
Hazem Badawy, le chef de l'Autorité, a déclaré que le taux de participation avait atteint un niveau "sans précédent" de 66,8%, parmi les 67 millions d'électeurs égyptiens. Bien que le chiffre de participation soit notable, il convient de noter que cette élection ne présentait guère de suspense, étant donné la prédominance politique d'Al-Sissi au cours de la dernière décennie.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2013 après le renversement de l'islamiste Mohamed Morsi, Al-Sissi a consolidé son pouvoir, remportant les élections présidentielles de 2014 et 2018 avec des scores écrasants de plus de 96%. Au fil des ans, il a prolongé la durée du mandat présidentiel de quatre à six ans et a fait modifier la Constitution pour étendre la limite de deux à trois mandats présidentiels consécutifs.
Cette année, Al-Sissi a...
fait face à trois candidats peu connus du grand public, dont le chef du Parti populaire républicain, Hazem Omar, qui s'est classé deuxième avec 4,5% des voix. Les autres candidats, Farid Zahran et Abdel-Sanad Yamama, n'ont pas réussi à susciter un soutien significatif.
La campagne électorale, qui s'est déroulée en novembre, a été largement éclipsée par la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza, monopolisant l'attention médiatique et de l'opinion publique dans l'ensemble du monde arabe.
Parallèlement, l'Égypte traverse une crise économique, avec une inflation atteignant 36,4%, une monnaie perdant la moitié de sa valeur et une augmentation hebdomadaire des prix des denrées alimentaires de base. Deux tiers de la population égyptienne vivent en dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté.
Malgré ces défis économiques, de nombreux partisans d'Al-Sissi estiment qu'il est l'architecte du retour à la stabilité dans le pays après les troubles ayant suivi la révolution de 2011 et la chute d'Hosni Moubarak après 30 ans de règne. Dès le début de son premier mandat en 2014, Al-Sissi avait promis de restaurer la stabilité, y compris sur le plan économique.
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