Révélation des Chiffres Clés : Le Poids de l'Industrie du Sport au Maroc (étude)

Révélation des Chiffres Clés : Le Poids de l'Industrie du Sport au Maroc (étude)

Parce que le sport marocain est bien plus qu’une activité récréative, c’est un levier de cohésion sociale, un outil d’éducation, un vecteur de fierté nationale mais aussi un pilier de l’économie, une source d’emplois, en un mot : une industrie.

Parce que tout secteur doit avoir une instance représentative, la Fédération Marocaine des Professionnels du Sport (FMPS) a été créée en 2021. Parce que tout secteur a besoin de points de repères fiables et des données comparables, le bureau de la FMPS a décidé de lancer cette étude annuelle, en collaboration avec l’agence fédérale Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH et le cabinet de conseil IN&Sport. Les premiers retours ont été présentés aux professionnels du secteur lors du salon Africa Sports Expo qui a eu lieu à Casablanca en Juin 2023.

Plus qu’une étude, un baromètre

Un secteur privé du sport déjà « multimilliardaire »

En l’absence de données existantes pour l’ensemble des segments composant cette industrie, la FMPS a opté d’abord pour des travaux centrés sur le périmètre d’activités de ses membres. Au total, ce sont plus de 300 entreprises, employant plus de 11.500 collaborateurs (dont 24% de collaboratrices) et générant un chiffre d’affaires cumulé de 21,16 milliards de Dirham.

Le seul secteur privé du sport représenté par la FMPS pèse donc 1,56% du PIB du Maroc. Il convient également d’intégrer les emplois dédiés au sport dans différents segments tels que le BTP ou le tourisme qui ne manqueront pas d’embaucher pour soutenir la politique ambitieuse d’accueil de grands événements.

Par extrapolation internationale, on peut raisonnablement retenir le chiffre de 30.000 emplois. Selon une étude BAM remontant à 2021, le travail informel représenterait 30% du PIB du Maroc. Rapporté au seul secteur privé du sport au Maroc, on obtiendrait un chiffre d’affaires de 27,5 milliards de Dihram, soit 2% du PIB du royaume ainsi que 15 000 emplois.

Le sport associatif, un potentiel multidimensionnel...

à soutenir

En l’absence d’une publication officielle pour l’ensemble des fédérations, les informations collectées font apparaitre l’existence d’au moins 350.000 licenciés répartis sur 5.000 associations sportives.

Quel que soit le nombre réel des licenciés au Maroc, il restera bien inférieur à celui de la pratique « libre » qui, selon les extrapolations réalisées dans cette étude, est évaluée à 10 millions de Marocains. Afin d'encadrer ces 10 millions de pratiquants, et en se basant sur des ratios internationaux, on estime le nombre d’emplois au minimum à 50.000 dans le milieu associatif.

Un sport « public » qui compte !

Entre les différents services du Ministère des Sports ou de la Jeunesse, les établissements publics tels que l’Institut de formation des cadres ou l’Académie Mohammed VI, les Centre Socio-Sportifs et tout le personnel « sport » employé par l’Education Nationale, ce sont a minima 25.000 fonctionnaires, et donc autant de contributeurs au développement de l’industrie du sport. Autre élément à prendre en considération en matière de « service public », la pratique du sport est de nature à réduire les coûts de santé.

Selon un rapport de l’OMS et de l’OCDE, l’accroissement de l’activité physique pourrait faire économiser des milliards chaque année. En France, il a été démontré qu’1 € investi dans l’Activité Physique génère 1,7 € de Bénéfices Economiques.

Pour une industrie du sport marocain encore plus fort !

Si le seul secteur privé du sport (périmètre FMPS) au Maroc pèse a minima 1,56% du PIB et emploie plus de 11.500, on peut estimer que l’industrie du sport au Royaume dépasse la barre des 2,5% du PIB et des 115.000 emplois par simple intégration des emplois secteurs associatifs et publics.

À titre de comparaison, l’industrie du sport en France (hors investissement) pèse 53 milliards d’euros (étude BPCE de 2023) soit 2,2 du PIB. Le simple secteur privé du sport français (périmètre FMPS) représente quant à lui, 1,2% du PIB.