La migration climatique affectera 5,4% des Marocains d'ici 2050
Tout comme le reste du monde, la population du Maroc est vulnérable aux migrations induites par le changement climatique, avec 1,9 million de personnes menacées de déplacement interne.
1,9 million de personnes au Maroc devraient migrer à l'intérieur du pays sur fond de changement climatique au Maroc d'ici 2050, selon un rapport Groundswell.
Le rapport, publié fin 2021, précise que dans le meilleur des cas, le changement climatique provoquera au moins 10 % de toutes les migrations internes d'ici 2050 au Maroc. Dans le pire des cas, le chiffre est de 52 % de toutes les migrations internes .
Les personnes résidant actuellement dans les régions centrales des contreforts, notamment Marrakech, Casablanca, la côte de Safi et le sud d'Agadir, devraient être exposées à une baisse des réserves d'eau et de la productivité des cultures.
Affecté par les tendances internationales du changement climatique, le climat du Maroc devrait devenir plus chaud et plus sec, la température moyenne devant augmenter à 3,5 °C d'ici 2050, selon les données de la Banque mondiale .
Commentant les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur de plus en plus courantes, le rapport note que le...
changement climatique est sur le point d'exacerber ces tendances .
Le changement climatique aggravera également la pénurie d'eau au Maroc, les sécheresses devenant plus récurrentes et plus sévères, selon le rapport.
Les réserves d'eau du Maroc devraient encore être affectées par la réduction du manteau neigeux sur les montagnes de l'Atlas.
Les données compilées au cours des derniers mois et années montrent une image fondamentalement sombre si rien n'est fait pour inverser ou au moins atténuer le rythme effrayant du changement climatique induit par l'homme. Si la crise climatique continue de progresser à son rythme actuel, conclut le rapport, les forêts du nord du Maroc deviendront vulnérables aux déserts .
Le long littoral du Maroc est vulnérable à l'élévation du niveau de la mer, menaçant les habitats écologiques, ainsi que les activités économiques et touristiques. Les basses terres du nord du Maroc sont particulièrement exposées aux inondations, note le rapport.
Alors que certains gouvernements semblent montrer la volonté politique d'atténuer les effets du changement climatique, on ne sait toujours pas dans quelle mesure ces nouveaux engagements peuvent atténuer les crises les plus durement ressenties dans les pays pauvres, en particulier en Afrique.