L'ancien président Marzouki exhorte les Tunisiens à évincer Kais Saied

L'ancien président Marzouki exhorte les Tunisiens à évincer Kais Saied

Moncef Marzouki, ancien président tunisien et homme politique actif, a appelé l'armée et les Tunisiens à destituer le président Kais Saied en raison de la situation actuelle qui plonge le pays nord-africain dans l'inconnu depuis le 25 juillet.

Saied a mis en place des mesures exceptionnelles, notamment le gel des activités du parlement et la suspension de l'immunité des législateurs et la saisie du pouvoir exécutif après avoir limogé le Premier ministre sortant Hichem Mechichi.

Les mesures prises au dos de l'article 80 de la constitution et qui devraient durer 30 jours, ont été prolongées jusqu'à nouvel ordre.

Dans une publication sur Facebook, Marzouki a exhorté les Tunisiens à se soulever comme les Algériens à travers le Hirak (soulèvement qui a conduit à la démission de feu le président algérien Abdelaziz Bouteflika en 2019) pour destituer Saied.

L'homme politique de 76 ans qui a dirigé la Tunisie pendant trois ans (13 décembre 2011 – 31 décembre 2014) a également appelé l'appareil sécuritaire du pays et les médias...

à s'opposer au président.

Saied a défendu à plusieurs reprises sa décision en faisant valoir qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'État et qu'il était nécessaire de restaurer le pays.

S'exprimant lundi dans une allocution du gouvernorat de Sidi Bouzid, le président Kais Saied a annoncé l'élaboration d'un nouveau code électoral dans le cadre des nouveaux changements qu'il souhaite induire après avoir pris tous les pouvoirs le 25 juillet, précisant toutefois que les mesures exceptionnelles décrétées le 25 juillet se poursuivra.

Il a également annoncé la mise en place de nouvelles dispositions transitoires pour diriger le pays, et a déclaré qu'un Premier ministre sera désigné sous peu.

« Les mesures exceptionnelles se poursuivront, des mesures transitoires ont été mises en place, un chef de gouvernement sera nommé et un nouveau code électoral sera mis en place. Le monde doit savoir que les droits et libertés seront respectés et que la souveraineté appartient au peuple », a-t-il déclaré dans le discours diffusé à la télévision publique.