La FAO souligne le "rôle vital" de la gestion des forêts pour assurer la sécurité hydrique

La FAO souligne le "rôle vital" de la gestion des forêts pour assurer la sécurité hydrique

Un rapport publié mercredi par l'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en évidence le « rôle vital » joué par la gestion des forêts pour lutter contre l'insécurité hydrique frappant la planète.

Le nouveau guide publié conjointement par la FAO, l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) et d'autre partenaires internationaux et présenté à l’occasion de la Semaine mondiale de l’eau, a attiré l'attention publique sur la nécessité de mettre en œuvre une stratégie efficace dans la gestion des forêts « face à la demande croissante d’eau dans le monde ».

« Les forêts et les arbres font partie intégrante du cycle de l’eau [et] doivent être gérés en fonction des services écosystémiques liés à l’eau », note la FAO rapportant que « Les forêts et les arbres jouent aussi un rôle important dans la régulation de la quantité et de la qualité des eaux et du rythme de leurs débits et assurent des fonctions de protection contre l’érosion des sols et des côtes, les inondations et les avalanches, soit tout un ensemble de fonctions qui constituent ce qu’on appelle les services écosystémiques liés à l’eau ».

Citant l'« Évaluation des ressources forestières mondiales 2020 », l'institution onusienne rapporte que « seuls 12% des forêts du monde sont gérés avec pour objectif premier la protection des eaux et des sols ».

Préconisant une « gestion forestière améliorée qui donne la priorité aux services écosystémiques liés à l’eau », la FAO souligne que « c’est nécessaire également pour que les forêts réalisent leur potentiel en tant que moyen naturel d’assurer la sécurité hydrique, en contribuant à la production...

d’eau en quantité suffisante, et de la qualité voulue, pour alimenter des collectivités et des écosystèmes qui soient résilients ».

En complément de ce rapport s’adressant « aux praticiens des ressources naturelles », la FAO et l’Institut international de l’eau de Stockholm ont élaboré une formation en ligne, Forest and Water Nexus, sur le complexe eau et forêts, également présentée cette semaine, afin d’aider à comprendre les liens qui unissent l’eau et les forêts et comment traduire ces liens en avantages pour les populations et la planète ».

La Semaine mondiale de l’eau de Stockholm est un événement annuel organisé par le Stockholm International Water Institute (SIWI), dans la capitale suédoise, au cours duquel des experts des milieux scientifiques, économiques, gouvernementaux et civiques du monde entier échangent afin d'élaborer des « solutions communes aux problèmes mondiaux liés à l'eau ».

Dans son appel, le mois dernier, aux ministres de l'environnement du G20 réunissant les 20 nations les plus riches du monde, le directeur général de la FAO, Qu Dongyu a souligné la nécessité de « remédier à la pénurie d'eau, qui touche plus d'un milliard de personnes […] alors que près d'un milliard d'hectares de terres cultivées et de pâturages pluviaux sont également gravement touchés par des sécheresses récurrentes », dans le contexte du bouleversement climatique affectant la planète.

Un récent rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) présenté à l'occasion de la Semaine mondiale de l'Eau, indique que 90% des enfants de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) vivent dans des zones de stress hydrique élevé, avec de graves conséquences sur leur santé, leur nutrition et leur développement.