Le Maroc bien placé pour transformer la crise pandémique en opportunité (Jouahri)

Le Maroc bien placé pour transformer la crise pandémique en opportunité (Jouahri)

En prenant une série de réformes économiques et sociales, le Maroc est le mieux équipé pour transformer la crise propulsée par la pandémie de COVID-19 en une opportunité, a déclaré le gouverneur de la banque centrale marocaine Abdellatif Jouahri.

Le roi Mohammed VI a ordonné un ensemble de réformes qui ont permis d'atténuer l'impact de la crise, a déclaré Jouahri lors d'une présentation devant le monarque marocain.

La crise a provoqué une contraction du PIB de 6,3% et un déficit budgétaire de 7,6% du PIB, tandis que la baisse de la demande étrangère a creusé le déficit du compte courant à 1,5% du PIB et la dette publique à 76%, a-t-il déclaré.

Pour aider l'économie à absorber le choc, la banque centrale a abaissé le taux d'intérêt de référence à 1,5% et ramené à zéro les réserves obligatoires des banques.

La Banque a veillé à répondre aux besoins de liquidité des banques marocaines conduisant à un financement régulier de...

l'économie et à une croissance des prêts bancaires.

Grâce à une décision prospective stimulée par le monarque, l'économie marocaine se redresse au milieu des perspectives positives offertes par la campagne de vaccination de masse, a déclaré Jouahri.

La mise en place du Fonds Mohammed VI d'Investissement donnera un coup d'accélérateur aux secteurs productifs, a-t-il dit, soulignant l'impact positif sur l'économie et la création d'emplois d'un plan de relance de 120 milliards de dirhams. 

Parmi toutes les réformes, la priorité doit être donnée à l'éducation et à la formation des élites de demain, a déclaré Jouahri.

Connu pour son franc-parler, le gouverneur de la banque centrale a souligné la nécessité d'assurer une concurrence loyale et de lutter contre l'évasion fiscale, la corruption et les subventions injustes.

La généralisation de la protection sociale, suivant les directives du roi, se présente comme un projet phare à l'ère post-pandémique dont les impacts se feront sentir sur une cohésion sociale plus forte, a-t-il déclaré.