Le projet Pegasus « Une tempête dans un verre d'eau »
Alain Chouet, ancien chef du renseignement de sécurité à la Direction générale de la sécurité étrangère (DGSE), s'est exprimé sur la radio RFI pour donner son avis sur le projet d'espionnage Pegasus, qui menace de perturber les relations entre la France et le Maroc. "Je suis particulièrement surpris que cela surprenne tout le monde", dit Chouet, qui regrette que les intéressés "ne prennent pas les précautions élémentaires que tous les services de sécurité français passent leur temps à leur parler, notamment concernant l'utilisation du téléphone portable".
"Quand on a des choses secrètes à dire, on le dit dans des réseaux secrets ou en tout cas des réseaux protégés et pas dans des iphones commerciaux", a précisé la même source.
Chouet a par la suite considéré que Macron, « comme tous les autres hommes politiques français »,...
était « imprudent », pour ne pas avoir utilisé les moyens techniques protégés mis à sa disposition.
Il a également rappelé que les services marocains s'intéressent naturellement à tous les problèmes qui concernent la sécurité du pays, remplissant leur mission fondamentale. Mais sur la question des écoutes présumées du roi Mohammed VI par ses services, Chouet s'est montré plus prudent, voire dubitatif. Je ne les vois pas risquer de faire quelque chose que le roi n'aurait pas approuvé.
"Nous émettrons de vives protestations" si les écoutes sont confirmées, a-t-il dit, rappelant que concernant les écoutes de la NSA, le gouvernement proteste régulièrement sans résultats tangibles. « Nous n'allons pas faire la guerre aux Marocains, c'est une tempête dans un verre d'eau. Dans deux semaines, personne n'en parlera », a conclu l'ancien chef du renseignement de sécurité de la DGSE.