Cannabis: les entreprises étrangères à l'assaut du marché marocain

Des centaines d'entreprises étrangères ont exprimé leur intérêt à investir dans l'industrie marocaine du cannabis, dont 150 en Israël.

Selon Assabah, les autorités déléguées par ce produit  viennent tout juste de commencer l'étude de faisabilité du projet de loi pour la légalisation du cannabis, plusieurs entreprises ont exprimé leur intérêt pour le cannabis médical marocain

La liste des entreprises intéressées est principalement constituée d'entreprises spécialisées dans l'industrie pharmaceutique et cosmétique.

Maroc a adopté le 11 mars le projet de loi sur la légalisation du cannabis. Le Maroc fournit actuellement 70% du marché européen du cannabis, ainsi que la demande intérieure, et pourrait tirer des gains significatifs de la production et de la taxation du produit tant vanté mais controversé.

Pour le ministère, l'usage légal du cannabis vise également à réduire les répercussions négatives causées par la propagation de la culture illégale. En outre, la légalisation aidera à réduire l'impact environnemental destructeur de la déforestation.

L'exportation de cannabis à usage médical se concentrera principalement sur le marché européen. L'espérance est basée sur les prévisions de tendance de la consommation de cannabis médicinal, ainsi que sur le volume actuel des exportations. De plus, la proximité du continent européen offre des avantages logistiques.

L'usage médical du cannabis est répandu et remonte au 9ème siècle. Il a été cité au XIe siècle par Ibn Sina dans le Al-Qanun fi al-Tibb (Canon de Médecine) pour ses nombreuses vertus anesthésiques. Actuellement, le cannabis est utilisé dans le traitement de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson et d'Alzheimer, ainsi que des maladies inflammatoires et auto-immunes, ainsi que des maladies inflammatoires de l'intestin comme la maladie de Crohn.

Les communautés scientifiques des pays qui ont légalisé le cannabis le considèrent efficace dans le traitement de l'épilepsie, ainsi que dans la réduction de la douleur liée au sida, au cancer et à la chimiothérapie.

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raison de ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, le CBD est utilisé dans la fabrication de cosmétiques pour les soins de la peau. Toujours au Maroc, diverses lotions esthétiques à base de la plante sont vendues dans les pharmacies et les magasins, ainsi que sur Internet. Les produits sont souvent importés de l'étranger.

Le cannabis a également des applications industrielles. Le chanvre permet de fabriquer des matériaux de construction utilisant du béton et de la peinture de chanvre, ainsi que des matériaux d'isolation phonique et thermique. Il est également utilisé dans les industries des fournitures de bureau, du textile, de l'automobile et de l'alimentation.

Perspectives économiques

L'exportation de cannabis médicinal pourrait générer un flux de revenus annuel de 4,2 milliards DH à 6,3 milliards DH d'ici 2028 si le Maroc parvient à atteindre une part de marché européenne de 10% au plus scénario pessimiste à 15% dans les perspectives les plus optimistes.

Au Maroc, plus de 400 000 personnes sont impliquées dans la culture du cannabis, ce qui équivaut à environ 60 000 familles qui dépendent financièrement de la culture du cannabis. La différence de revenu varie considérablement et dépend de la qualité des récoltes et de la qualité des terres. Les revenus peuvent aller de 16 000 DH par hectare sur des terres pures et 75 000 DH par hectare sur des terres irriguées fertiles.

Selon le ministère, le revenu net annuel par hectare peut atteindre 110 000 DH soit une augmentation de 40 pour cent par rapport aux chiffres actuels.

Selon l'étude, le revenu annuel total de la culture du cannabis est passé plus d’un milliard de dirhams en 2000 à environ 3 milliards de dirhams. Seuls trois pour cent de cette somme aboutissent à des agriculteurs clandestins, une part considérablement inférieure à la part que les agriculteurs reçoivent dans la culture légale du cannabis (12 pour cent).

MN