Zoom n°: 59: Après Covid, la Chine !

Zoom n°: 59: Après Covid, la Chine !

En 1949, Mao disait : « Le peuple chinois doit se lever ». Il a visiblement été entendu…

Depuis quelques années, nous sommes dans un agenda politique international très intense dominé par l’opposition Etats-Unis/Chine. Le leadership mondial est en jeu. Chaque question qui est à l'ordre du jour évolue en polémique politique et/ou économique et est polarisée entre les deux grandes puissances. La Chine est au sommet de toutes les questions internationales. La puissance et l'influence croissantes de la Chine est salie par ses politiques répressives contre les Ouïghours, mais aussi la surveillance de masse contre ses populations. La situation à Taïwan étant une plaie toujours ouverte. 

Compte tenu de toutes ses tares, la Chine continue son ascension pour devenir aujourd’hui un rival très sérieux contre l’hégémonie yankee. Contrairement aux autres pays de la planète, la pandémie du coronavirus a fortement accéléré son développement économique. 

Cette citation lourde de sens, « laissons dormir la Chine, car lorsqu’elle s’éveillera, le monde tremblera », est attribuée à Napoléon 1er. Elle avait inspiré l’homme politique et écrivain français Alain Peyrefitte en 1973, lorsqu’il publia son ouvrage d’anticipation portant sur la Chine de Mao durant la Révolution culturelle.

La Chine est l'un des pays les plus prêts pour une forte concurrence dans le monde post-Covid. L'économie américaine a reculé de 4% pendant la période coronavirus, contrairement à l'économie chinoise qui semble faire de la crise une opportunité, a progressé de 2%, tandis que la zone euro a reculé de 8%. 

La Chine, dont le PIB a dépassé la barre des 100 billions de yens en 2020, a pu augmenter sa puissance économique pendant la période coronavirus notamment dans le domaine technologique avec un vaisseau spatial qui peut se rendre sur la lune en plus d’un engin que la Chine a envoyé sur mars et des sous-marins qui peuvent atterrir dans la partie la plus profonde de l'océan. L'administration centrale a inculqué la prise de conscience de l'innovation chez ses habitants. En d'autres termes, les Chinois sont conscients qu'ils sont en concurrence avec le monde pour chaque produit et valeur qu'ils produisent. Ces normes sont à la fois encouragées et exigées.

Basé sur le gouvernement central, le système étatique chinois peut mobiliser tous ses moyens en peu de temps et prendre des mesures rapides...

et efficaces. Cette vertu sous-tend le succès obtenu dans d'autres pays d'Asie, notamment en Chine, contre la crise coronavirus. Bien qu'il existe de nombreuses affirmations selon lesquelles la Chine cache les vrais chiffres en termes de cas et de décès, aucun pays ne peut nier avoir eu une période de succès dans la lutte contre la coronavirus. Ce potentiel donne à la Chine une opportunité de compétition importante contre ses rivaux dans le monde. 

Avec les mesures économiques mises en œuvre lors de la crise coronavirus, la Chine a permis aux actions des entreprises du pays de gagner 4900 milliards de dollars en bourses. Des dizaines d'entreprises chinoises ont également réussi à pénétrer les principales bourses mondiales au cours de cette période. Les experts économiques affirment que d'ici 2028, la Chine dépassera les États-Unis et deviendra la plus grande économie du monde. Bien que cette prédiction ait été faite avant, mais avec les derniers développements, cette période a été prise 5 ans auparavant. La Chine, qui deviendra dans un très proche avenir la première économie mondiale, prendra sans aucun doute des mesures politiques avec cette nouvelle confiance en soi. 

La République populaire de Chine est depuis longtemps accusée de violations systématiques des droits de l'homme, notamment en raison de son droit pénal draconien. La peine de mort est toujours régulièrement prononcée, bien que l'on ne sache pas combien d'exécutions ont lieu chaque année.

Pendant de nombreuses années, les organisations internationales de défense des droits de l'homme ont également ciblé la «politique de l'enfant unique», qui a depuis été abolie. Le contrôle des naissances mis en place en 1979 visait à contrer la surpopulation du pays. La plupart des Chinois n'ont eu qu'un seul enfant depuis lors. Une modification de la loi en 2002 a permis aux minorités ethniques et aux populations rurales d'avoir plus d'un enfant. À partir de 2013, les règles ont également été progressivement assouplies pour la population urbaine. Le 1er janvier 2016, la politique de l'enfant unique a été abolie. Aujourd'hui, chaque couple peut avoir deux enfants. Surtout, les critiques ont accusé la Chine d'appliquer la politique de l'enfant unique avec des moyens draconiens: espionnage par les comités de quartier, avortements forcés ou stérilisation. Les couples qui ont donné naissance à un deuxième enfant ont dû payer de lourdes amendes.

Mouhamet Ndiongue