Algérie: L'opposition dénonce une “propagande médiatique hideuse” du pouvoir contre le “Hirak”

Algérie: L'opposition dénonce une “propagande médiatique hideuse” du pouvoir contre le “Hirak”

Le Parti des Travailleurs (PT), l’une des principales formations de l’opposition en Algérie, a dénoncé énergiquement une “propagande médiatique hideuse” du pouvoir” contre le “hirak”.

“Le pouvoir en place utilise une propagande hideuse jamais vue même au temps du parti unique au sommet de sa puissance”, a regretté la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, lors d’une session ordinaire du bureau politique de son parti.

Tout en s’insurgeant contre ces pratiques propagandistes, elle a relevé que “la machine médiatique du système en place vise à discréditer le mouvement populaire”.

Dans ce sens, l’ancienne détenue politique a qualifié la propagande médiatique du pouvoir de “provocation”, “mépris et moquerie insupportable” envers les Algériens.

Elle a accusé le régime d’avoir instrumentalisé les médias publics pour diffuser des “contrevérités” afin de “cacher l’impasse politique et la crise socioéconomique” que connaît le pays.

Elle a dénoncé également l’instrumentalisation de la religion par le système qui veut faire passer “sa politique révisionniste”, mettant en garde contre des “manœuvres dangereuses qui ouvrent la voie à de graves dérapages, à la persécution”.

Pour Mme Hanoune, le régime persiste dans ses crises depuis...

“la contre-révolution”, engagée au lendemain de la démission sous la pression de la rue de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.

La cheffe du PT a rappelé qu’au moment où la majorité des Algériens aspirent à un changement profond du système politique, “rien n’a changé”, si ce n’est un changement de visages.

Elle s’est dite “convaincue” que le système est toujours en place, “avec les mêmes politiques anti-sociales, les mêmes pratiques politiques totalitaires et de hogra”.

Vendredi dernier, des habitants de Bab El Oued, à Alger, ont chassé l’imam d’une mosquée qui s’apprêtait à donner son prêche, en estimant qu’il distille des idées politiques tendancieuses et anti-Hirak.

Lors de la couverture médiatique des manifestations de vendredi, un commentateur de la télévision publique algérienne (EPTV) a déclaré que les Algériens “sont sortis dans la rue scander des slogans qui rappellent la période des années du terrorisme”, ce qui a provoqué la colère des internautes et des “Hirakistes”, de manière générale.

Tout en s’insurgeant contre la “manipulation de l’information” dont fait montre cette chaîne d’information publique, les Algériens estiment qu’elle “ne montre aucun respect aux Algériens”.