Lutte contre la corruption : Transparency international réduit l’optimisme d'Elotmani

Lutte contre la corruption : Transparency international réduit l’optimisme d'Elotmani

Le Maroc recule encore dans le domaine de la lutte contre la corruption, d’après le nouvel Indice de perception de la corruption 2020 (CPI 2020) de Transparency International. Le Royaume occupe en effet la 86e place sur 180 pays classés, contre la 80e position un an auparavant. Avec un score de 40/100, il perd même un point comparé à l’année dernière.

Le Maroc n'a fait aucun progrès tangible dans la lutte contre la corruption en neuf ans, puisqu'il a obtenu une moyenne de moins de 40 points, ce qui signifie effectivement qu'il est dans un état de corruption chronique.

L'organisation a révélé dans son rapport sur la perception de la corruption pour l'année 2020, que le Maroc se classait 86 avec 40 points, en baisse d'un point et six places par rapport à 2019.

« La stratégie de lutte contre la corruption donne des fruits. », avait déclaré le Chef de gouvernement, Saadeddine Elotmani, la semaine dernière à la Chambre des Conseillers, lors de la séance mensuelle des questions adressées au chef de gouvernement sur les politiques publiques.

Le rapport de Transparency international est venu diluer l’optimisme de M. Elotmani qui se voulait rassurant en affirme que les mesures déployées dans le cadre de la réforme de l’administration publique ont permis de noter des résultats positifs dans ce cadre.

Toutefois, Elotmani a déclaré que son gouvernement ne...

lâchera pas du leste dans la lutte contre la corruption. Il a néanmoins mis l’accent sur la nécessité de la mobilisation :

«Réussir à lutter contre la corruption et l’assiéger contribuerait à réaliser le développement souhaité et à améliorer le climat des investissements et des affaires, et relever le niveau de vie des citoyens, ce qui appelle à lutter contre ce fléau dans le cadre d’une vision unifiée dans laquelle chacun doit être impliqué».

Au niveau international, le Danemark s'est classé premier dans l'indice anti-corruption, suivi de la Nouvelle-Zélande, de la Finlande, de Singapour, de la Suède, de la Suisse, de la Norvège, des Pays-Bas et de l'Allemagne.

Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), elle reste perçue comme « très corrompue », et « peu de progrès y ont été réalisés dans la lutte contre la corruption », note également l’Indice. Les pays de la région affichent une moyenne de 39/100. Les Émirats arabes unis et le Qatar sont les pays les plus performants de la région sur l'IPC avec des scores de 71 et 63 respectivement, tandis que la Syrie, le Yémen, la Libye, l'Irak, le Liban et l'Égypte arrivent au dernier classement.

L'indice de perception de la corruption, pour l'année 2020, était basé sur 13 enquêtes et évaluations menées par des experts dans le but de mesurer la corruption dans 180 pays.

Mouhamet Ndiongue