Zoom n° 48 : Sommes-nous prêts à vivre avec le virus ?

Zoom n° 48 : Sommes-nous prêts à vivre avec le virus ?

Actuellement, la seule option possible est de maximiser la capacité du système de santé, de coexister en toute sécurité avec le virus pour protéger la vie, accroître la sensibilisation du public et la conformité.

Vivre ensemble a toujours été la solution à de nombreux problèmes sociaux. C'est encore la solution la plus appropriée pour faire face à la pandémie à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui.

Les gouvernements n'ont pas d'autre choix que de combattre le virus. Car malgré les mesures de confinement qui ont paralysé l'économie mondiale, la plupart des pays du monde se sont tournés vers cette option, après que d'éminents scientifiques et un certain nombre de gouvernements soient convaincus qu'il n'est pas possible d'éradiquer le virus de manière permanente.

Comme pour le virus du SRAS, il n'est pas possible d’éradiquer complètement le coronavirus. Si le monde veut gagner la lutte contre ce virus, il doit la vivre consciemment. La solution est de vivre avec le virus comme l’ont dit plusieurs personnalités politiques voire d’imminents virologues.

Alors pourquoi la solution a-t-elle été proposée comme un retrait total des États et une interdiction totale de voyager?

La vérité est que lorsque l'épidémie a éclaté, les pays du monde n'avaient pas beaucoup de choix. La plus grande crainte était l'effondrement des systèmes de santé et l'incapacité de faire face au nombre de personnes infectées.

À l'époque, il n'y avait qu'un seul scénario, et ce scénario a été complètement critiqué même au sein des médecins. L’OMS avait en premier temps déconseillé le confinement strict avant de se raviser sans pour autant l’autoriser.

Au fil du temps, les gouvernements ont réussi à renforcer les systèmes de santé et à élargir les les tests et...

autres examens médicaux dans un contexte ou primeur était donné à toute personne qui avait des symptômes du coronavirus. Ainsi certains pays ont vite renforcé leurs systèmes de santé et ont acquis la capacité d'agir rapidement face à tout incident.

Les groupes les plus vulnérables ont été identifiés et un effort intense a été fait pour sensibiliser ces groupes au respect de la règle de la distance sociale. Malgré ces mesures de nombreux pays se tournent vers des programmes à savoir comment vivre avec le virus, les populations ont commencé à prendre les règles établies à la légère et à ne plus les suivre.

L’hypothèse que le virus ne disparaîtra jamais ouvrira la porte à une possible deuxième vague avec son lot de catastrophe. Si cela se produit, les gouvernements devront reprendre les mesures qu'ils ont prises auparavant.

Au fur et à mesure que la vie reviendra à la normale, les effets du virus sur la santé publique et l'économie seront beaucoup plus importants que prévu. Cependant, les citoyens et les gouvernements n'ont d'autre choix que de faire de leur mieux pour ralentir la propagation du virus et se préparer aux défis attendus.

Nous tenus de vivre avec ce virus, pour l’instant.

Plus l'épidémie se prolongera, plus il sera difficile de se débarrasser des conséquences économiques et sanitaires.

Les gouvernements ne sont plus en mesure de choisir entre «paralysie sanitaire ou économique» comme auparavant.

Actuellement, la seule option possible est de maximiser la capacité du système de santé, de coexister en toute sécurité avec le virus pour protéger la vie, de sensibiliser le public et de respecter les règles.

En outre, les éventuels dommages économiques devraient être minimisés autant que possible.

Mouhamet Ndiongue