OCP : Porté par l’export, l’EBITDA du groupe en hausse de 31%, S1 2020

OCP : Porté par l’export, l’EBITDA du groupe en hausse de 31%, S1 2020

Le Groupe OCP a publié aujourd’hui ses résultats pour le deuxième trimestre et le premier semestre 2020.

Pour le premier semestre

Au premier semestre 2020, les prix du DAP ont baissé de 22% par rapport à la même période de l'année précédente, bien qu’ils aient enregistré une légère reprise par rapport aux niveaux de fin d'année 2019. L'impact de la baisse des prix d'une année sur l'autre a été en grande partie contrebalancé par la hausse des importations d'engrais dans la plupart des régions, à l'exception des États-Unis et de l'Inde, du fait des niveaux de stocks élevés. Côté offre, les exportations chinoises ont été limitées, principalement en raison de la baisse de la production de MAP / DAP, résultant des mesures de confinement mises en place.

Malgré la baisse des prix observée, le chiffre d’affaires d’OCP s’est élevé à 27 403 millions de dirhams (2,80 milliards de dollars) et est resté stable par rapport à la même période de l’année dernière. Cette performance s’explique principalement par la hausse des volumes de vente d’engrais de plus de 1,5 million de tonnes par rapport au premier semestre 2019.

Le chiffre d’affaires de la roche a diminué de 5% d'une année sur l'autre, reflétant principalement la baisse des prix de la roche, qui a largement compensé la hausse des volumes exportés, notamment vers l'Amérique Latine et l'Europe.

Le chiffre d'affaires de l'acide phosphorique a diminué de 31% par rapport à fin juin 2019, impacté à la fois par la baisse des prix et des volumes. La baisse des volumes de vente était principalement imputable à des exportations moindres d'acide vers l'Inde, où le recul de la demande a été tiré par une baisse de la production locale d'engrais suite à la propagation de la pandémie. La baisse des prix de l'acide au premier semestre 2020 par rapport à fin Juin 2019 a suivi la même tendance que les prix de la roche et des engrais.

Le chiffre d’affaires des engrais a, quant à lui, augmenté de 12% par rapport au premier semestre de l’exercice précédent, reflétant principalement une hausse des volumes exportés, notamment vers l'Amérique latine, l'Europe et l'Inde, qui a largement compensé la baisse des prix des engrais. La marge brute s'est élevée à 17 487 millions de dirhams (1,79 milliards de dollars), légèrement en deçà des 17 837 millions de dirhams (1,86 milliards de dollars) au premier semestre 2019. La baisse des prix des matières premières, principalement le soufre, ayant atténué l'impact de la baisse des prix des engrais et de l’acide phosphorique.

En résumé, le chiffre d'affaires au premier semestre 2020 a atteint 27 403 millions de dirhams (2,80 milliards de dollars), contre 27 582 millions de dirhams (2,87 milliards de dollars) au premier semestre 2019.

L’EBITDA s’est établi à 8 495 millions de dirhams (869 millions de dollars) contre 8 480 millions de dirhams (883 millions de dollars) au cours de la même période de l’exercice précédent. La marge d’EBITDA s’est maintenue à 31%, au même niveau que l’année précédente.

Les dépenses...

d’investissement ont atteint 5 087 millions de dirhams (520 millions de dollars) au premier semestre 2020.

Pour le second semestre

Le chiffre d’affaires est en légère hausse et s’établit à 15 133 millions de dirhams (1,53 milliards de dollars) contre 15 061 millions de dirhams (1,56 milliards de dollars) au deuxième trimestre 2019.

 La marge brute s’établit à 9 947 millions de dirhams (1,0 milliard de dollars), contre 9 250 millions de dirhams (960 millions de dollars) à la même période de l’exercice précédent.

L’EBITDA s’élève à 5 166 millions de dirhams (523 millions de dollars) en comparaison avec un total de 4 116 millions de dirhams (427 millions de dollars) au deuxième trimestre 2019.

 Le résultat d’exploitation est en forte hausse et s’établit à 2 899 millions de dirhams (299 millions de dollars), contre 1 292 millions de dirhams (134 millions de dollars) à la même période l’année dernière.

« OCP a affiché une performance solide au premier semestre 2020, soutenue par ses avantages compétitifs qui lui ont permis de faire face à des conditions de marché moins favorables par rapport au premier semestre 2019, le tout dans un contexte de pandémie qui a posé de réels défis opérationnels que le Groupe a su relever. En effet, OCP a mis à profit sa flexibilité industrielle pour répondre aux marchés à forte demande ainsi que son agilité commerciale pour fournir les principales régions importatrices, tout en préservant son avantage compétitif en termes de coûts, ce qui a permis au Groupe d’atteindre de bons niveaux de rentabilité. », a déclaré M. Mostafa Terrab, Président-Directeur Général en marge de la présentations des résultats du groupe OCP.

Dans une période de pandémie avec la fermeture des frontières, OCP a su tirer son épingle en maintenant un chiffre d’affaires stable grâce à une hausse significative des volumes d’exportation d'engrais, compensant largement la baisse des prix comparativement au premier semestre 2019. Selon le président du groupe, OCP s’est notamment appuyé sur sa forte présence à l’international pour répondre à la demande importante pour les engrais provenant des marchés clés, à savoir l'Amérique Latine, l'Europe et l'Inde.

Dès le mois de Mars, OCP s’est organisé pour continuer à assurer un niveau de production élevé dans le respect total des mesures sanitaires garantissant la santé et la sécurité de ses collaborateurs, et en plein accord avec l’état d’urgence décrété par les pouvoirs publics.

« La marge d’EBIDTA d’OCP de 31%, reflète nos efforts constants en matière d’optimisation des coûts de production et d’excellence opérationnelle. Cette performance a été soutenue par la baisse des prix du soufre et de l’ammoniac sur la période ainsi que par des économies de coûts résultant des mesures déployées à l’échelle du Groupe afin de faire face à la propagation de la Covid-19. OCP a par ailleurs ouvert plusieurs chantiers de pilotage de ses performances en vue de limiter les effets négatifs générés par la pandémie. L’impact de ces mesures, qui se poursuivront post-pandémie, sera visible dès les résultats de l’année 2020. », a présidé le PDG du groupe.