Relance économique: La CGEM propose un assouplissement des impôts

Relance économique: La CGEM propose un assouplissement des impôts

Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj a plaidé, lundi à Casablanca, pour le renforcement de la confiance avec l'administration, afin de permettre à l'entreprise de créer de l’emploi et de la valeur.. Des propositions qui ont différents objectifs, parmi eux : la préservation de l’emploi, le soutien à la demande et à l'appui au social, la reconstitution des fonds propres, le soutien à la trésorerie des entreprises et la simplification des relations avec l’Administration.

« En ces temps difficiles, il nous semble évident de renforcer la confiance avec l'Administration à travers une simplification des relations actuelles et une révision des procédures de contrôles, dans le but de permettre à l'entreprise de se concentrer sur sa mission première de création d’emploi et de valeur », a indiqué M. Alj lors d'un point de presse consacré à la présentation des propositions de la CGEM pour la Loi de Finances (LF) 2021.

M. Alj a, en outre, souligné que « la crise actuelle porte et portera beaucoup de préjudices à nos entreprises et à la pérennité de l’emploi comme c’est le cas partout ailleurs ».

Néanmoins, le discours du Roi à l’occasion de la Fête du Trône, « a insufflé une dynamique largement saluée par les acteurs économiques », notamment à travers l’injection des 120 milliards de dirhams  dans l’économie nationale.

«Nous sommes conscients que nos propositions constitueront un défi pour le budget de l’État, mais elles sont nécessaires pour que les entreprises se relèvent de cette crise. Autrement, nous risquons de les voir disparaître ainsi que les recettes fiscales qui vont...

avec», précise-t-il.

Pour cette Loi de finances, la CGEM s'est fixé cinq priorités à savoir, la préservation du tissu productif et de l'emploi, le soutien à la demande et à l'appui social, la reconstitution des fonds propres pour les entreprises, le soutien de la trésorerie des entreprises et la simplification de la relation avec l'administration et les administrés.

Le président de la CGEM n’a pas manqué de préciser qu’un nombre important d’entreprises ont tenu le coup malgré le contexte économique difficile : «62% des entreprises n’avaient pas eu recours aux indemnités Covid ; elles se sont battues, seules, pour maintenir les emplois et payer les salaires. Et cela, on ne le dit pas assez», souligne El Alj.

De son côté, Hakim Marrakchi, président de la Commission fiscale de la CGEM a indiqué que les mesures préconisées par le patronat forment un tout, mais que les plus urgentes «sont celles liées à la trésorerie des entreprises et à la préservation de l’emploi».

Autre proposition les impots. De ce côté la CGEM mise beaucoup pour un assouplissement des impots. Ainsi le patronat propose la révision à la baisse du taux de TVA pour atteindre 25% pour tout le monde, puis 20% à terme pour les entreprises industrielles, la suppression de la cotisation minimale, une réduction des charges sociales, l’exonération des charges sociales pendant 24 mois pour les nouveaux emplois, la révision de l’impôt sur le revenu, la participation de l’État à l’indemnité de perte d’emploi et la prise en charge par l’État de l’indemnité de perte d’emploi pendant les 6 premiers mois.

Mouhamet Ndiongue