ONU: La 75è Assemblée générale tenue en pleine Covid-19

ONU: La 75è Assemblée générale tenue en pleine Covid-19

L’Assemblée générale des Nations-Unies entame cette semaine sa 75è session historique, qui coïncide avec le 75è anniversaire de la création de l’organisation mondiale. Un événement, qui, en temps normal, devait se fêter en grande pompe en présence des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement qui font le déplacement chaque année au siège de l’ONU à New York.

Mais les temps sont différents cette année. Pandémie du Covid-19 oblige, la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale sera sans pareille, avec la plupart des réunions et conférences devant se tenir de manière virtuelle ou hybride avec un nombre très limité de participants.

Même les séances du Débat général (à partir du 21 septembre), moment fort de l’Assemblée générale marqué par les discours des leaders mondiaux et des chefs de délégations, se fera cette année à travers des messages vidéo préenregistrés qui seront diffusés dans la grande salle de cette Assemblée, en présence des ambassadeurs des pays membres en poste à New York.

Les discours préenregistrés devraient être introduits par un représentant de chaque Etat basé à New York, qui sera physiquement présent à la salle de l’Assemblée générale, a précisé l’ONU.

Seul le président américain Donald Trump, qui briguera dans quelques semaines un second mandat à la Maison Blanche, avait évoqué durant l’été la possibilité qu’il puisse faire le déplacement à New York pour prononcer en personne son discours devant l’Assemblée générale. Une initiative que de nombreux observateurs ont interprété comme faisant partie de sa stratégie de campagne électorale pour mettre en avant les réalisations de son administration en matière de politique étrangère.

Mais de manière générale, même si l’organisation des Nations-Unies ne peut techniquement interdire le déplacement de tout chef d’Etat ou de délégation, les autorités locales de New York ont déconseillé une telle démarche, en instaurant notamment une mise en quarantaine obligatoire de deux semaines pour tout voyageur provenant de...

pays jugés à risque sur l’échelle pandémique.

Durant cette 75è session de l’Assemblée générale, les couloirs et halls des Nations-Unies ne verront certainement pas défiler les leaders et chefs d’Etat qui, chaque année, prennent d’assaut, avec leurs délégations officielles, le siège de l’ONU et ses environs. Mais cela ne veut pas dire que les rouages de la diplomatie mondiale et du développement durable ne tourneront pas à leur vitesse habituelle.

L’actuelle session qui débute officiellement ce mardi sous le thème «Le multilatéralisme et l’avenir que nous voulons », sera en effet marquée par une multitude de réunions et de conférences de haut niveau abordant des questions de grande importance, à l’instar de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.

Un autre événement prévu au siège de l’ONU le 21 septembre pour célébrer le 75è anniversaire de la création des Nations-Unies (qui aura également lieu en ligne et à distance) visera à «générer un soutien renouvelé pour le multilatéralisme», une question devenue de plus en plus urgente alors que le monde fait face à la pandémie de COVID-19.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devra s’adresser en personne à cette manifestation de haut niveau visant à marquer les trois quarts de siècle d’existence de l’organisation mondiale fondée en 1945.

“Non seulement c’est le 75è anniversaire des Nations-Unies, c’est aussi le moment de réfléchir à la manière dont nous allons de l’avant pour défendre le multilatéralisme à une période où il est grandement menacé et comment nous devons être unis pour lutter contre la pandémie, reconstruire et mieux se relever”, a expliqué devant la presse à New York son porte-parole, Stéphane Dujarric.

“Cette Assemblée générale ne sera clairement pas comme les autres. Et je pense que nous aurons l’occasion d’écouter les (discours des) dirigeants mondiaux sur l’état du monde en cette période dramatique dans laquelle nous vivons”, a-t-il dit.