La reprise de la Samir serait-elle dans le pipe ?

La reprise de la Samir serait-elle dans le pipe ?

Aziz Rabbah, ministre de l'Énergie, des Mine et de l'Environnement, a déclaré que la location des réservoirs de la raffinerie de Samir est une volonté gouvernementale et une exigence pour tous (syndicats, parlementaires et gouvernement).

Dans une intervention devant la Commission des Infrastructures, de l’Energie, des Mines et de l’Environnement de la Chambre des représentants, le  ministre a abordé plusieurs questions, dont notamment l’approvisionnement du marché en produits pétroliers lors de la période du confinement, la relation entre les cours du pétrole et les prix à la pompe, le stockage et aussi le cas de la Samir. S’agissant de la Samir, M. Rabbah a expliqué que le gouvernement avait dû recourir à la justice pour acheter des réservoirs, notant que le gouvernement avait soutenu quatre entreprises appartenant à la raffinerie et qu'elle est actuellement en activité, à l'exception du dossier de raffinage présenté devant le tribunal.

Le ministre a révélé que les quatre filiales de la Samir importent et distribuent des hydrocarbures, tandis que d'autres en stockent et une troisième est dans le transport.

«L’utilisation de ces sites est un vœux de toutes les compagnies et distributeurs. Le raffineur dispose d’une importante...

capacité de stockage qu’il fallait exploiter afin de sécuriser l’approvisionnement du pays et profiter de la détente des prix à l’international», ajoute M. Rebbah

Le syndicat « front national » de sauvetage de la raffinerie de Samir, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) avait estimé que « le recours de l'État à l'exploitation par la location des réservoirs de la société Samir qui est en cours de liquidation judiciaire, une première étape et le début de l la reconnaissance du nouveau rôle de la raffinerie dans l'amélioration de la sécurité énergétique nationale et face aux crises et aux chocs ».

Par ailleurs, le « front » a  appelé à « aller de l'avant pour surmonter les obstacles à la reprise de l'activité de la société et à profiter de toute son énergie pour stocker et raffiner le pétrole, comme l'exige l'intérêt public du Maroc à la lumière de l'état d'urgence »

Il convient de noter que le tribunal de commerce de Casablanca a rapidement approuvé une demande présentée par l'État pour acheter les réservoirs de la raffinerie "Samir", au milieu de l'objection du Bureau des syndicats unis de la Confédération démocratique de la société Samir, à la décision.

MN