Compensation : Le Comité a une solution pour le secteur informel

Compensation : Le Comité a une solution pour le secteur informel

Les journaliers, les ouvriers agricoles et autres personnes non enregistrées mais actives doivent être soutenus dans le cadre de la solidarité Coronavirus.

L'économie marocaine est divisée en deux. D'une part, il y a la population active, qui est officiellement employée ou a une entreprise officielle. Le secteur économique formel est bien connu et couvert par l’administration et les caisses de sécurité sociale. En conséquence, il est facile pour le gouvernement d'accorder des subventions pour atténuer l'impact économique de la lutte contre l'épidémie de Coronavirus. Mais il y a aussi le secteur informel. Une part non négligeable de la production économique est générée dans le secteur informel ou dans l'économie souterraine. Cela inclut les journaliers non enregistrés et non assurés, les travailleurs migrants, les artisans et autres personnes sans contrat de travail formel, à l’exemple des serveurs dans les cafés. Tous sont directement menacés par le confinement et disposent très rarement de réserves pour compenser la perte de revenus.

La solution du paiement mobile

Car si la compensation du secteur formel est rendue possible par les registres de la CNSS, qu'en est-il de la population active qui n'est pas enregistrée et disparaît sous le radar? Cette question sensible a été discutée lors de la réunion du Comité d'analyse économique du lundi 23 mars 2020. Selon Telquel, les membres du...

comité ont décidé d'utiliser un système de paiement mobile pour transférer l'aide aux travailleurs du secteur informel. Il s'agit d'une nouveauté au Maroc, où la proportion d'appareils mobiles est supérieure à 100%. « L'idée était de trouver un mécanisme simple et efficace qui pourrait être déployé rapidement », a expliqué une source à Telquel.

Ce « mécanisme », précédé d'une plate-forme numérique sur laquelle les demandeurs doivent fournir diverses informations. Il peut s'agir du numéro d'identité sur la carte d'identité, du numéro de téléphone et d'autres données personnelles. Les personnes concernées devront également expliquer leur besoin d'être éligibles au soutien de l'État. « Le mécanisme sera affiné si des données sur la population cible peuvent être collectées », a indiqué la source.

Présidé par le ministère des Finances et avec la participation d'un certain nombre de ministères, de représentants de l'association des employeurs et des caisses de sécurité sociale, le Comité de Veille économique (CVE) décide des mesures que l'État utilise pour soutenir l'économie nationale afin d'atténuer les conséquences de la lutte contre le coronavirus. À l'issue des deux premières réunions de la commission, le gouvernement a annoncé des mesures pour indemniser les salariés pour les licenciements résultant de la crise, la reprise par le gouvernement des charges sociales CNSS (sécurité sociale) et la prolongation des conditions bancaires d'un trimestre extensible.

Mouhamet Ndiongue