Eau impropre de « Sidi Harazem » : l’Etat interpellé sur sa responsabilité

Eau impropre de « Sidi Harazem » : l’Etat interpellé sur sa responsabilité

La question de santé publique est d’abord du ressort  de l’Etat, ensuite celle des entreprises et des associations de consommateurs qui pour des raisons diverses cherchent des profits ou une consommation saine.

La problématique de l’eau de frelatée qui agite l’entreprise de fabrication des eaux minérales « Sidi Harazem » vient ainsi interpelée l’Etat notamment le ministère de la Santé, mais aussi ses autres structures en charge de ces questions comme l’ONSSA. Pour l’instant, c’est la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) qui monte au créneau contre la consommation de l’eau minérale « Sidi Harazem » en raison de la présence de bactéries dangereuses pour la santé. Par ce biais, la FMDC interpelle, l’Etat et  les autres instances qui étonnement restent silencieux sur le sujet.

Réagissant à un communiqué de « Sidi Harazem », La FMDC qui a indiqué avoir « pris connaissance d’informations relatives à la non conformité de l’eau minérale « Sidi Harazem », en bouteille de 0,5 et de 1 litre, dont l’analyse d’échantillons prélevés dans la région de Souss Massa a révélé la présence de bactéries «dangereuses» a appelé à la « non consommation de cette eau tant que l’opinion publique n’a pas été informée...

par le ministère de la Santé de sa «conformité aux standards sanitaires nécessaires».

Pour rappel, « Sidi Harazem » avait déclaré, lundi soir,  dans un communiqué, avoir « réalisé un diagnostic de l'ensemble du réseau de production pour identifier l’origine du problème. Cette analyse nous a montré que sont exclusivement concernés, dans le format bouteilles de 0,5 Litre de Sidi Harazem, trois lots limités fabriqués depuis l’acquisition de la nouvelle ligne fin août 2019. ».

Dans ce même communiqué, conclut avoir « mis en place toutes les mesures nécessaires pour pallier définitivement cette non-conformité et regrettons cet incident. »

Non convaincue, la Fédération des consommateurs souhaite l’ouverture d’une « enquête approfondie et impartiale » sur les causes qui ont poussé le ministère à ne pas informer les citoyens de la dangerosité de la consommation de cette eau et l’absence des mesures nécessaires, appelant, par ailleurs, à « un traitement impartial des questions menaçant la santé publique et à en informer les citoyens conformément à la loi relative à l’accès à l’information et aux textes en vigueurs ».

La FMDC appelle, enfin, le chef du gouvernement et les ministres de l’Intérieur et de la Santé à assumer « toutes leurs responsabilités à ce sujet ».

MN