WIMEN réussit son entrée et parie sur un Sociétal Lab

« Un Leadership équilibré pour construire la société de demain ! », tel était le thème de la 1^ère conférence organisée par l’association Women international management & executif network (WIMEN).

Organisée le samedi 19 octobre à l’ESCA de Casablanca, la conférence a regroupé des personnalités politiques, des chefs d’entreprises et associatives pour parler d’une nouvelle forme de leadership qui fait une projection sur le futur.

Créée il y’a un an, Wimen est le fruit d’une réflexion menée par plusieurs femmes dirigeantes qui ont compris que l’union fait la force. En effet, les femmes dirigeantes dans les entreprises publiques, privées n’ont jamais eu de plateforme d’échange ou de partage d’expériences institutionnalisée et encore moins de possibilité de soutenir et d’accompagner les jeunes femmes à développer leur leadership et devenir à leur tour dirigeante.

Membre fondatrice, Laila Al Andaloussi, présidente de Wimen a déclaré lors de cette conférence, «Nous souhaitons que notre réseau soit la vitrine d’un leadership engagé pour promouvoir plus de mixité».

Animée par deux keynotes- Guest speckeurs : que sont Mohamed Berrada, ancien ministre, professeur universitaire, et membre d’honneur de WIMEN et Mme Ghita Lahlou, directrice générale de l’École Centrale Casablanca, PDG Saham Outsourcing et présidente et Co-Fondatrice de l’Association Les Citoyens, la conférence portait sur deux panels. Le premier ayant trait sur « Diversité et mixité dans l’entreprise, enjeux pratiques et regards croisés » a permis de discuter sur le partage d’expériences et de pratiques par les dirigeants, la mise en œuvre de stratégies pour la diversité et mixité et un troisième point sur les regards croisés sur le leadership inclusif et la mixité à l’international. Cinq intervenants ont été préposés au panel : Leila Michbal, directrice générale, Air Arabia, Mohamed Fikrat,  PDG Cosumar, Laila Benjelloun Touimi, directrice générale L’OREAL Maroc, Jean-Michel Monnot : Fondateur All Inclusive et Sarah Mantah, Secrétaire générale de  BPW France.

Dans ce panel on se souviendra de la métaphore de, Mohamed Fikrat qui a interpellé les participants à « adoptez l’œil de l’abeille et évitez celui des mouches ». Métaphore reprise par la présidente de la commission Mixité de Wimen, Amina Ben Amar, dans la restitution de clôture en interpellant les femmes de l’audience à être « les reines de...

leur vie dans tous ses aspects ».

Sarah Mantah, a invité l’assistance à consulter le rapport W7 qui se réunit en marge du G7 pour traiter de la question de la mixité.

D’autres recommandations ont éténotées  dont :

-Une étude du MIT car au cœur de la thématique : le Quotient intellectuel (QI) d’un groupe de personnes dépend de la représentativité des femmes dans ce groupe.

-Le leadership est la capacité à faire émerger également des talents même ceux qui ne partagent pas vos convictions.

-111 000 lois sont non appliquées au Maroc. Néanmoins, il faut des législations. A quand une loi qui fixe des quotas de parité dans les instances de direction des entreprises à l’instar de la loi Copé-Zimmerman ?

-Une entreprise qui a une forte éthique peut relever les défis pour construire le Monde de demain basés sur des valeurs bien ancrées.

-La rigueur et le travail sont une clé. La Sororité est de mise (solidarité entre femmes).

-Un dépassement  des stéréotypes qui viennent dans certains cas de personnes non prévues « les femmes entre elles ».

- Un accompagnement des collaborateurs en interne, fédérer les équipes abstraction faite du genre et intégrer la mixité dans la culture de l’entreprise pour en faire un vrai levier de performances.

Pour le panel 2, « Mixité et Éducation, enjeux et transformation culturelle », il a été le sujet du débat, composé de Awaatif Hayar : Présidente de l’université Hassan II de Casablanca, Abderrahamane Lahlou, directeur d’ABWAB Consultants en Éducation et formation, Fouad Chafiqi, directeur des Curricula et des programmes scolaires au sein du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et Thami Ghorfi , président de l’ESCA et Président du conseil consultatif du Moyen- Orient et de l’Afrique du Nord de l’Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB).

Pour les recommandations de ce panel, Thami Ghorfi a souligné « la nécessité que les business school doivent être orientées besoin du marché de l’emploi / des entreprises en ressources qualifiées ciblées. Raisonner « School for Business » -> pour assurer l’employabilité. ». Dans cette même lancée, il a proposée une initiative,  approuvée par toutes les parties prenantes : le lancement d’un « Sociétal Lab : Université – ESCA – WIMEN ».

Mouhamet Ndiongue