World Policy Conference: Mezouar esquisse le modèle de développement

World Policy Conference: Mezouar esquisse le modèle de développement

En marge de la session plénière: Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine, à la 12èm édition du World Policy Conference, Salaheddine Mezouar, président de la CGEM a évoqué deux sujets majeurs d'ordre géopolitique et économique. Le premier s'agissant de « la force de la croissance démographique et des problèmes africains avec un impact sur l’Europe. ». Le second porte sur le développement économique du Maroc dans un contexte de relations internationales de plus en plus complexes. Tout au début de ses propos, il déclare « pour nous, Etats africains, l’Europe est notre premier partenaire. L’Afrique subsaharienne est proche de l’Europe, avec toutes les difficultés et impacts qu’il y a. »

Ensuite sur le premier point, à savoir l’équation de la démographie, le président de la CGEM déclare c’est le premier grand défi de l’Afrique, car « l’Afrique est un jeune continent qui va être le premier continent de 21 èm siècle avec 2 milliards d’habitants dans une dans une perspective de 30 ans avec une demande sociale forte. ». Pour lui, l’Afrique devra compter sur elle-même, après espérer une coopération avec ses partenaires et ceci d’une manière « honnête et engagée ».

Dans le cadre de coopération internationale, « nos principaux partenaires sont naturellement les européens, c’est le continent le plus proche pour une grande partenaire de l’Afrique et quand on voit ce mouvement migratoire avec la pression qui l’accompagne, elle est orientée vers le continent européen », a fait constater M. Mezouar qui précise que « l’Europe doit comprendre qu’elle a une responsabilité par rapport à ce phénomène. ».

Sur le plan politique dont de fortes réponses sont attendues venant des leaders politiques, le président de la CGEM reste optimiste, « quand je vois les leaders...

africains, la seule idéologie qu’ils ont , c’est le pragmatisme, le développement  de leur pays, la croissance de leur pays, comment apporter des réponses et  c’est un atout fondamentale pour juguler les angoisses européennes». Quand à la réponse des politiques européennes sur l'immigration, il reste convaincu que la fermeture des frontières ne règle pas le problème, mais par plus de coopération, d’engagement, d’investissement, d’accompagnement, la question trouvera une solution, parce que les Européens ont aussi des intérêts  économiques mais d’autres qui sont d’ordre stratégique.

 « Dans un monde d’incertitudes, il faut se faire ses propres certitudes », a déclaré M. Mezouar, précisant  que « notre certitude part de notre capacité intrinsèque dans notre pays et ont les connait : on est un pays jeune qui a fait la démonstration dans les 20 dernières années de sa capacité à se construire sa voie et son modèle »

Fraichement sorti de son panel où il a tenu en haleine l’auditoire avec un fort discours, le président de la CGEM résume, « aujourd’hui nous sommes en plein débat autour de notre modèle de développement qui est une opportunité pour toutes les composantes de notre pays de s’exprimer, parce qu’au finish les choix qui devront être arrêtés devront être des choix partagés par l’ensemble des composantes de la société marocaine. »

En attendant le nouveau modèle de développement  pour résoudre les inégalités sociales  de belles choses ont été réussies dans le royaume, mais le nouveau modèle de développent aura tout son importance notamment son apport pour « une bonne intégration, une meilleure exclusivité, une meilleure lutte contre la pauvreté, une meilleure insertion de nos jeunes , un environnement beaucoup plus dynamique… », car au demeurant «il faut qu’on oxygène notre économie, notre société pour pouvoir véritablement accélérer le rythme.», propose-t-il.

Mouhamet Ndiongue