ACOA: Coup d’envoi réussi de la 5e édition

ACOA: Coup d’envoi réussi de la 5e édition

Coup d’envoi réussi aujourd’hui des travaux de la 5e édition du Congrès Panafricain de la profession comptable (ACOA). Organisée par l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc, en collaboration avec la Fédération Panafricaine des Professionnels de la Comptabilité (PAFA), cette 5e édition a pour thème «Pour un secteur public performant en Afrique». Le congrès a dépassé ses objectifs en accueillant 1.200 délégués venus de 58 pays dont 47 pays africains. Des représentants de la France, la Belgique, le Royaume-Uni, le Canada, l’Inde, le Sri Lanka et la Corée du sud ont également répondu présent à cet événement d’envergure international, organisé pour la première fois au Maroc.

La cérémonie d’ouverture a connu la présence notamment de Mohamed Larbi Belcaid, Maire de Marrakech, Lamia Boutaleb, Secrétaire d’Etat au Tourisme auprès du ministre du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et ZouhairChorfi, Secrétaire Général du ministère de l'Economie et des Finances.

Dans son allocution, Lamia Boutaleb a félicité les organisateurs pour la réussite de cet événement qui démontre «la capacité du Maroc à accueillir des événements d’envergure et son fort positionnement dans le tourisme des affaires». Un événement qui témoigne également, selon Lamia Boutaleb, de l’importance qu’accorde le gouvernement à la profession comptable. La Secrétaire d’Etat a mis en exergue la coopération Sud-Sud prônée par le Roi Mohammed VI, et dont les résultats ne sont pas fait attendre, puisque le Maroc est aujourd’hui le deuxième plus grand investisseur en Afrique, a-t-elle rappelé.

De son côté, ZouhairChorfi, a énuméré les avancées réalisées par le Royaume du Maroc en matière d’amélioration du climat des affaires. «L’une des avancées majeurs est sans conteste l’adoption par le Maroc, en 2015, de la Loi organique des Finances. L’objectif de cette loi est de doter notre pays d’un cadre de gestion financière performant et transparent. Il s’agit d’une réforme budgétaire axée sur les résultats, la performance et la reddition des comptes. Elle...

s’articule autour de plusieurs points dont notamment l’amélioration de la programmation budgétaire», a souligné le Secrétaire Général du ministère de l’Economie et des Finances.

Le rôle des experts comptables dans la modernisation du secteur public

Issam El Maguiri, Président de l’Ordre des Experts-Comptables, a insisté, pour sa part, sur la nécessité d’accélérerplusieurs chantiers dont ceux relatifs à la bonne gouvernance du secteur public. «L’intégration d’indicateurs relatifs à l’efficacité, l’efficience, la gouvernance et la performance dans le secteur public est aujourd’hui une nécessité», a déclaré El Maguiri. Selon lui, la profession comptable à un rôle à jouer dans la gestion des finances publiques et locales car la corporation contribue indirectement dans la collecte des impôts et taxes et dispose d’une expertise avérée dans la budgétisation, la comptabilité, le contrôle interne, le reporting financier et l’audit.

Déficit alarmant en infrastructures en Afrique

La première journée du congrès a connu l’organisation de plusieurs séances plénières telles que «Démocratie et innovation soutenant la performance du secteur public en Afrique», «La parité, un pilier majeur pour édifier l’Afrique que nous voulons» et «Investir en Afrique, partage d’initiatives de la région».

Par ailleurs, la Fédération internationale des comptables (IFAC) et l’association des experts comptables agréés du Royaume-Uni (ACCA) ont présenté les résultats d’une étude portant sur l’ampleur du déficit en infrastructures en Afrique. L’étude révèle que le continent représente un écart important de 39% entre ce qui est fait maintenant et ce qui devrait être fait, alors qu’au niveau mondial ce taux ne représente que 19%.

Ce déficit en infrastructures touche principalement les secteurs de l’énergie, le transport les services publics la santé et l’éducation. Les initiateurs de cette étude, qui se sont basés sur un sondage réalisé auprès de 3.600 décideurs dans le monde, imputent ce retard à un manque de leadership politique, un manque de financement et la prolifération de la corruption et de la bureaucratie qui caractérisent le continent africain.