Festival d’Essaouira : un programme qui fera vibrer son public

Festival d’Essaouira : un programme qui fera vibrer son public

Le festival souiri de Gnaoua qui se tient du 20 au 23 juin prochain, a su à travers les années, propulser l’art tagnaouite à l’extérieur des frontières et s’est imposé en tant que style musical à part entière. La preuve en est, le style Gnaoua se produit sous tous les cieux, sur les quatre continents et dans les plus prestigieuses salles de spectacle. Une palette très large et diversifiée d’un genre qui s’épanouit sous ses multiples facettes, dans ses rythmes et ses danses. 

Pour cette 22ème édition, le festival propose au public une large palette des expressions de l’art tagnaouite.

Deux maâlems à la carrière internationale prendront part aux festivités : Majid Bekkas, multi-instrumentaliste et fervent acteur de la fusion gnaoua-jazz et Hassan Hakmoun qui a franchi les océans et a magistralement fait vivre cet art dans la foisonnante énergie créatrice de New York. 

Vendredi 21 juin, Majid Bekkas se produira sur la scène Moulay Hassan pour présenter le projet Afro Gnaoua Jazz Ensemble, fruit d’une longue collaboration musicale et humaine, avec notamment l’ambassadeur du balafon africain, le malien Aly Keita. 

Se joignent à eux le bassiste Childo Thomas du Mozambique, qu’on voit souvent aux côtés du pianiste cubain Omar Sosa, le saxophoniste et flûtiste belge Manuel Hermia et le talentueux percussionniste marocain Amine el Bliha. Le tout sera swingué par les qarqabous de la famille Chaouki (Gnaoua de Rabat).

Talentueux multi-instrumentiste, attaché à la tradition et en même temps très ouvert à la rencontre d’autres cultures musicales, Majid Bekkas est connu pour ses nombreuses collaborations avec les différents grand jazzmen (Archie Shepp, Joachim Kuhn …). 

Ce brasseur des rythmes transporte les mélomanes au cœur de la fusion...

de la musique traditionnelle gnaouie et du blues afro-américain. 

Le même soir, la magnétique scène Moulay Hassan offrira au public une représentation unique, conçue pour le festival par le génial Hassan Hakmoun !

Le maâlem de Brooklyn réunira musiciens et danseurs de renom pour présenter le project The Universal Force alliant énergie contemporaine de New-York aux rythmes ancestraux de la tagnaouite. 

Entouré de Justin Purtill à la guitare, Leonardo Genovese aux claviers, Matthew Kilmer aux percussions, Dean Johnston à la batterie, Brahim Fribgane au oud et Chikako Iwahori au chant, percussion, claquettes et danse, Hassan Hakmoun donnera le meilleur de son expérience musicale en tant que gnaoui et en tant que musicien.

Figure emblématique de la tagnaouite moderne, Hassan Hakmoun est natif de Marrakech. Il s’est envolé pour New York afin de donner une nouvelle dimension à son art, à sa musique en intégrant le Lincoln Center à New York City. 

Longtemps influencé par des musiciens comme Adam Rudolph et Don Cherry, il s’inspire du jazz et le fusionne avec les sonorités du guembri ! Il se permet d’y rajouter des sons pop ou encore world music.

Il collabore avec des musiciens comme David Sanborn, Peter Gabriel, et The Kronos Quartet et sort un album en 2002 qu’il intitule « The Gift », en collaboration avec le producteur Fabian Alsultany où il marie brillamment la musique Gnaoua et la musique traditionnelle arabe. Il collabore avec la grande Dee Dee Bridgewater à travers son album « Caravan ». En plus d’être un musicien hors pair, Hakmoun est un acteur et danseur qui a participé à plusieurs projets cinématographiques dont le film Disney « Un indien dans la ville ».