Migration: L'UE appelle à réfléchir pour améliorer les voies licites

Migration: L'UE appelle à réfléchir pour améliorer les voies licites

« Des routes sûres et légales permettront de réduire la pression du phénomène migratoire », a déclaré le président du Comité Economique et Social Européen (CESE), Luca Jahier, à l'ouverture du 5ème forum sur la migration qui se tiendra jusqu'au 4 avril à Bruxelles.

Ce 5ème forum sur la migration a réuni les représentants d'organisations gouvernementales, non gouvernementales et de la société civile des 27 Etats membres de l'UE autour du Thème : « de la gouvernance globale à la gouvernance locale, avec le rôle des autorités locales et la société civile ».

Le président du CESE a exprimé sa vive préoccupation quand au sort d'un grand nombre de réfugiés et autres migrants arrivant en Europe. Bien que ce nombre de migrants qui empruntent la voie irrégulière a considérablement diminué en 2018, comparé à 2015, ce taux reste toujours élevé.

Plus de 200 personnes sont mortes ou disparues pendant leur voyage au cours des 2 premiers mois de l'année 2019. Le président du CESE a rappelé que les possibilités d'arriver en Europe par les voies légales existent mais sont limitées. Ces voies sûres et légales permettront de réduire le phénomène migratoire. C'est tout l'enjeu de ce 5ème forum.

Il a lancé un appel aux participants à réfléchir ensemble et à apporter leurs idées, leurs suggestions pour construire la politique européenne sur la migration.

« Pour mieux gérer les migrations vers l'Europe, nous devons être préparés à accueillir ces migrants. Nous...

devons travailler ensemble. Il nous faut une politique commune appuyée par tous les Etats membres. Il n'est pas acceptable que certains Etats s'exonèrent de leurs obligations vis-à-vis de loi sur la migration », a martelé le président du CESE.

Un appel a été lancé également à la société civile, à jouer pleinement son rôle dans l'amélioration de la situation des réfugiés.

A quoi ressemblerait l'Europe sans la migration, a fait remarquer Luca Jahier. L'industrie sera en déconfiture, la production agricole s'effondrerait, on aura pas assez de migrants pour travailler et produire, les systèmes de pensions ne seraient plus durables, la sécurité sociale s'effondrerait. D'où son appel à une Europe qui fait preuve de responsabilité et de solidarité, vis-à-vis des migrants.

Il a rappelé que 60 millions de migrants venant d'Ukraine, de la Pologne, de l'Allemagne, mais aussi de l'Italie se sont installés ailleurs, dans le nouveau monde vers la fin du 19ème siècle (Canada, Amérique Latine, Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande), pour échapper aux persécutions et trouver de meilleures conditions de vie.

Le commissaire de l'UE aux migrations et aux affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, a renchéri.

Il a appelé les Etats membres, les organisations de la société civile à mieux informer les uns et les autres sur l'existence des droits des migrants. Tel est le cas de l'existence de la carte bleue ou même du permis de longue durée de résidence que beaucoup de migrants ignorent.

La rédaction