Algérie : quatrième semaine de mobilisation

Algérie : quatrième semaine de mobilisation

Ce vendredi marque la quatrième semaine de mobilisation générale des Algériens qui manifestent contre le système politique en place. Le report de l’élection présidentielle, qui suppose le prolongement du mandat du président Bouteflika, est massivement rejeté par le peuple algérien et l’ensemble de l’opposition politique.

La principale revendication qui se rapportait au rejet du 5e mandat, qui a animé les manifestations depuis le 22 février, a laissé place au nouveau slogan, « Non au 4e mandat prolongé et à la violation de la Constitution ».

L’offre de la conférence nationale, qui doit aboutir à l’organisation de l’élection présidentielle avant la fin de l’année, n’a elle non plus pas convaincu la foule.

Après le retrait de la candidature de Bouteflika, l’apaisement espéré par...

le pouvoir n’a pas eu lieu. Ramtane Lamamra, nommé vice-premier ministre, et dont le poste n’est pas prévu par la Constitution, a rapidement été boycotté lors des rassemblements.

Difficile de parvenir à un accord. Le pouvoir en place résiste, pendant que le peuple et l’opposition maintiennent leurs revendications. C’est donc un vendredi décisif qui s’annonce.

Le Conseil constitutionnel, qui devait dévoiler jeudi la liste officielle de la liste des candidats n’a finalement pas tenu son engagement.

Cet organe, qui peut changer le cours des choses grâce aux prérogatives qui le lui sont accordées par le texte suprême du pays, se retrouve finalement au pied du mur, devant un gouvernement qui s’accroche au pouvoir, une équipe gouvernementale lessivée par son peuple.