Développement durable : Vers une économie verte à l’horizon 2030

Développement durable : Vers une économie verte à l’horizon 2030

La stratégie nationale pour le développement durable (SNDD) vise la transition vers une économie verte « globale et intégrée » à l’horizon 2030, a souligné la secrétaire d’État chargé du Développement durable, Nezha El Ouafi, dans un exposé présenté en Conseil de gouvernement sur « l’exemplarité de l’administration dans le domaine du développement durable ».

A ce titre, N. El Ouafi a passé en revue les principes de la SNDD et ses enjeux majeurs portant notamment sur la consolidation de la gouvernance et la réussite de la transition vers une démocratie verte. Les enjeux de la SNDD consistent aussi à optimiser la gestion et la valorisation des ressources naturelles, préserver la biodiversité, mettre en œuvre la politique nationale de lutte contre les changements climatiques, développer les connaissances relatives au développement durable, encourager le développement durable et à réduire les disparités sociales et territoriales, tout en accordant une attention particulier aux territoires vulnérables, a précisé N. El Ouafi.

Elle a également évoqué le pacte de l’exemplarité de l’administration dans le domaine du développement durable dont le premier projet a été présenté lors de la 3ème réunion du comité de pilotage tenue le 9 novembre 2018, avant la présentation de ses dispositions à l’occasion de la première réunion du comité stratégique du développement durable le 22 février 2019, ajoutant que ladite réunion a été l’occasion d’établir la feuille de route de sa mise en œuvre et le plan d’action 2019.

Le pacte comprend six objectifs stratégiques assortis de mesures déterminées concernant la généralisation de l’approche environnementale au sein des bâtiments publics, en utilisant les technologies d’efficacité énergétique en vue de lutter contre toutes les formes de gaspillage énergétique, a-t-elle expliqué.

La généralisation de l’approche environnementale passe aussi par l’encouragement du recours aux énergies renouvelables, la rationalisation de l’utilisation des eaux et la réduction de leur consommation excessive, la rationalisation de la consommation des fournitures bureautiques et l’introduction des techniques de construction durable dans les nouveaux bâtiments publics, a ajouté N. El Ouafi.

Le sixième objectif se rapporte à l’adhésion des établissements publics à l’esprit de gestion et de valorisation des déchets en limitant leur production à travers la consommation rationnelle et l’achat responsable, la réutilisation autant que possible des produits et des débris, ainsi que le recyclage des matières premières existant dans les déchets, a-t-elle enchaîné.

Le troisième objectif est relatif à la consolidation des initiatives d’un État « employeur...

responsable », en fixant, au sein de la fonction publique, des objectifs ayant trait au taux de féminisation à atteindre par catégorie de postes administratifs et d’encadrement. Il s’agit également de fixer à 7% le taux d’emploi des personnes à besoins spécifiques au sein des administrations, des collectivités territoriales et des établissements publics, et de mettre en place des infrastructures nécessaires leur permettant d’accomplir leurs missions.

Le quatrième objectif vise l’adoption d’une approche participative et l’amélioration de la transparence, à travers la consolidation des mécanismes de coordination et de concertation, l’implication de la société civile dans l’élaboration et l’évaluation des politiques publiques, la mise en œuvre de la loi 31.13 relative au droit d’accès à l’information et l’accélération de la mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption.

Le 5ème objectif concerne l’encouragement des achats publics durables et responsables, à travers l’introduction des principes de durabilité dans le cadre juridique régissant les achats publics, la généralisation et l’organisation de l’acquisition du matériel économique en eau et en énergie à travers la mise en place d’un système de critères et labels écologiques, l’élaboration d’un plan de communication et de sensibilisation relatif aux achats durables et la mise à la disposition des acheteurs publics des guides et des sessions de formation.

Le dernier objectif porte sur la consolidation de l’exemplarité des acteurs publics en matière de déplacement, en renforçant l’utilisation des véhicules électriques et hybrides par les acteurs publics, accélérant l’échange des voitures anciennes par d’autres voitures propres respectant au moins la norme de 120 g de CO2/km et en organisant des formations au profit des conducteurs au sein des administration publiques sur les normes écologiques, a poursuivi la secrétaire d’Etat.

El Ouafi a indiqué, par ailleurs, que la mise en œuvre du pacte de l’exemplarité de l’administration se fait selon deux méthodes: la première concerne le plan ministériel de l’exemplarité de l’administration permettant de fixer les points de contact et les comités de suivi de chaque département, ainsi que l’audit environnemental pour définir l’état référentiel, les indicateurs et les objectifs à concrétiser dans chaque département.

La deuxième est liée au plan national de l’exemplarité de l’administration, le document officiel élaboré sur la base des plans ministériels d’exemplarité de l’administration qui fera l’objet de suivi et d’évaluation de la part de la commission stratégique du développement durable, conclut la responsable.

La rédaction