Obésité des enfants : l’OMS tire la sonnette d’alarme

 «L’un des problèmes de santé publique les plus graves du XXIe siècle» , c’est ainsi que l’ Organisation mondiale de la santé (OMS) définit l’obésité juvénile, qu’elle décrit comme «épidémie» . Rien d'étonnant à ce que, selon une étude publiée dans la revue scientifique « The Lancet » , on estime en 1975 qu'il y avait 11 millions d'enfants obèses de 5 à 19 ans , ce nombre a été multiplié par 11 en 2016, pour atteindre 124 millions .

De plus, selon les données de l'OMS, le nombre d'enfants âgés de 5 ans ou moins obèses ou en surpoids est passé de 32 millions en 1990 à 41 en 2016 . « Si les tendances actuelles se maintiennent, le nombre d'enfants en surpoids ou obèses dans ce groupe d'âge pourrait atteindre 70 millions d'ici 2025 », a déclaré l'agence.

Où sont-ils?

Comme le montre la carte ci-dessus, établie à partir des données de l'OMS, la prévalence la plus élevée d'obésité chez les enfants âgés de 5 à 9 ans se situe dans les îles du Pacifique . Nauru aurait le pourcentage le plus élevé avec 36,3% des enfants obèses, derrière les Îles Cook avec 36,1%, Palau avec...

35,5%, Nioué avec 33,3%, les îles Marshall avec 31,2%, Tuvalu avec 31,1% et les Tonga avec 30,2%.

Les premiers pays européens figurant dans ce classement sont deux pays réputés pour leur régime méditerranéen: la Grèce et l’Italie , qui se classent respectivement parmi les 28e et 29e places, avec 17,8% des enfants qui en souffrent.

En 2016 également, dans un rapport intitulé «Mettre fin à l’obésité infantile», l’OMS avait classé le Maroc parmi les pays ayant un taux de prévalence compris entre 10 et 14,9%, aux côtés de l’Algérie et de la Tunisie. «En Afrique, le nombre d’enfants qui sont en surpoids ou obèses a presque doublé depuis 1990, passant de 5,4 millions à 10,3 millions», s’inquiétait l’OMS.

Bien que la définition de l’obésité soit parfaitement définie chez les adultes - ceux dont l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30 -, le calcul n’est pas aussi évident chez les mineurs, car leur IMC change radicalement à mesure qu’ils grandissent et Autour de ces mesures varient avec la croissance.

En fait, selon l'OMS, au moment de la collecte des données, différentes échelles ont été trouvées en fonction de l'organisme qui a rendu compte.

Mouhamet Ndiongue