Les migrants étaient un « remarquable moteur de croissance » Antonio Guterres

Les migrants étaient un « remarquable moteur de croissance » Antonio Guterres

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé jeudi que les migrants étaient un « remarquable moteur de croissance » pour l’économie mondiale, au moment où l’Assemblée générale de l’ONU s’apprête à se mettre d’accord sur un Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, avant son adoption formelle en décembre à Marrakech (Maroc).

Selon le chef de l’ONU, ce pacte « a un immense potentiel pour aider le monde à exploiter les avantages des migrations régulières tout en évitant les mouvements irréguliers qui mettent les gens en danger ».

« Les migrants comptent plus de 250 millions de personnes dans le monde. Ils représentent 3% de la population mondiale mais contribuent pour 10% au produit intérieur brut mondial », a rappelé M. Guterres lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York.

Malgré ces aspects positifs, les migrants et les réfugiés sont souvent diabolisés et attaqués, a déploré le secrétaire général.

Selon lui, le Pacte a trois objectifs importants : réorienter les politiques nationales de développement et la coopération internationale pour le développement afin de prendre en compte les migrations et créer des opportunités pour les gens de travailler et de vivre dans la dignité dans leur propre pays, renforcer la coopération internationale contre les passeurs et les trafiquants d’êtres humains et


protéger leurs victimes et augmenter les opportunités de migration légale.

« La migration est un phénomène globalement positif. De nombreux pays développés vieillissants ont besoin de migrants pour combler des lacunes importantes sur les marchés du travail. Le changement climatique et d’autres facteurs, y compris la simple aspiration humaine, continueront à pousser les gens à chercher des opportunités loin de chez eux », a déclaré le secrétaire général.

« Si la migration est inévitable, elle doit être mieux organisée grâce à une coopération internationale efficace entre les pays d’origine, de transit et de destination, afin de ne pas laisser le contrôle des mouvements de population entre les mains des trafiquants », a-t-il ajouté.

« Les pays ont le droit et même la responsabilité de déterminer leurs propres politiques migratoires et de gérer leurs frontières de manière responsable. Mais ils doivent le faire dans le plein respect des droits de l’homme », a-t-il poursuivi.

Le chef de l’ONU s’est également félicité que les consultations sur un Pacte mondial pour les réfugiés se soient achevées la semaine dernière, pour examen par l’Assemblée générale à la fin de l’année. « Rappelons que la grande majorité des réfugiés dans le monde sont accueillis dans des pays en développement qui sont eux-mêmes confrontés à des contraintes. Cette responsabilité doit être partagée globalement », a-t-il conclu.

MN