Le plafonnement des prix des carburants à l’étude

Le plafonnement des prix des carburants à l’étude

Face à la campagne de boycott de certaines marques, dont Afriquia, et suite à la présentation du rapport d’enquête sur les prix des hydrocarbures en commission des Finances à la Chambre des représentants cette semaine, les uns et les autres affûtent leurs armes. Le gouvernement est disposé à agir, mais attend le rapport final de la commission.

Une solution commence à se dégager pour la question des prix des hydrocarbures en station-service. Lors de la présentation du rapport, l’idée générale était dans la défense du pouvoir d’achat des citoyens face à ce qui a été présenté comme des dysfonctionnements dans les méthodes de fixation des prix.

Le PJD, en la personne de son chef de groupe (et aussi président de son Conseil national) Driss el Azami  el Idrissi a demandé le retour au système de plafonnement des prix, tel qu’il était en vigueur jusqu’à fin novembre 2015, et abandonné depuis. Les prix plafonds étaient fixés alors par le gouvernement, tous les quinze jours, et variaient en fonction des cours du baril à l’international et aussi en fonction du change avec le dollar.

Contacté par Panorapost, le ministre des Affaires générales Lahcen...

Daoudi a expliqué que le travail qu’il effectue depuis plusieurs mois sur d’autres modèles, le belge en particulier, allait dans le sens du plafonnement des prix à la pompe. « L’étude est en passe d’être achevée, et sera remise au chef du gouvernement pour décision finale », explique M. Daoudi, « et on verra bien alors si cela arrange les affaires des compagnies pétrolières, ou non ».

Cela devrait les arranger, serait-on tenté de dire… d’abord comme solution de sortie de crise et ensuite pour, à l’avenir, se dédouaner de toute hausse des prix à la pompe. Leur marge bénéficiaire sera alors connue, et les consommateurs seront rassurés d’avoir la garantie de l’Etat contre les prix abusifs.

En ces temps incertains et troubles de boycott et de campagne populaire contre la cherté de la vie, l’Etat qui a gagné beaucoup d’argent avec la décompensation devrait imposer sa décision, sans grand risque de la voir contestée par des distributeurs de carburant tétanisés par la campagne de boycott et par les propos incendiaires et excessifs d’Abdallah Bouanou, président de la commission parlementaire, des propos qui ont été dénoncés par la députée RNI Asmae Aghlalou.

Aziz Boucetta