Le Maroc a lancé son premier satellite d’observation, les détails et les images
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- 08 novembre 2017 --
- Maroc
Le satellite d’observation marocain Mohammed VI-A, EO Sat1 de son nom scientifique, a été lancé cette nuit à 1h42 heure marocaine à partir de la base spatiale de Kourou, en Guyane française. Le royaume devient donc, après l’Afrique du Sud et l’Egypte, le 3ème pays africain à disposer d’un tel satellite.
Pour son 10ème lancement de l'année, et la 11ème mission Vega depuis le lancement de ce lanceur au Centre Spatial Guyanais en 2012, Arianespace a mis en orbite le satellite MOHAMMED VI-A. Ce satellite d'observation de la Terre pour le Royaume du Maroc a été développé par un consortium comprenant Thales Alenia Space en tant que maître d'œuvre du système et Airbus.
La séparation de ce satellite d'une masse d'environ 1,1 tonne est intervenue 55 minutes et 33 secondes après le décollage, a précisé dans un communiqué Arianespace, la société qui commercialise les lancements.
Selon le site arianespace.com, le satellite, d’usage civil mais aussi de surveillance, permettra un certain nombre d’observations : cartographie, développement régional, suivi des activités agricoles, suivi des changements climatiques et de l’évolution de la désertification, prévention et gestion des catastrophes naturelles.
Le Maroc pourra également surveiller ses frontières terrestres et maritimes. En effet, avec
les dangers de type nouveaux qui guettent le pays, il était devenu nécessaire, pour parfaire le dispositif sécuritaire, de disposer de ce type d’ « œil ». le Maroc reçoit de plus en plus de cargaisons de drogues dures, comme l’a montré la dernière prise de plus de deux tonnes de cocaïne. De plus, la porosité des frontières avec l’Algérien, en plus des incertitudes qui règnent dans ce pays, ont conduit le royaume à mieux se protéger des périls venus de l’est (Daech, migrations massives…).
Selon le magazine français la Tribune, le Maroc avait acquis en 2013pour 500 millions d’euros deux satellites électro-optiques de type Pléiades (le second sera livré et lancé en 2018). Construits en France, ces satellites d’observation pourront répondre aux besoins civils et militaires et peuvent prendre des images d’une résolution de 500 mm sur une longueur de 800 kilomètres et à une altitude de près de 650 kilomètres. Ils peuvent en outre envoyer jusqu’à 500 images par jour, et en 6 heures.
Si la conception et la construction de ce premier satellite sont françaises, des ingénieurs militaires marocains ont assisté à toutes les phases d’assemblage des pièces de ce satellite, et essentiellement en Guyane.