Mesures draconiennes et massives prises par les services de sécurité marocains

Mesures draconiennes et massives prises par les services de sécurité marocains

Suite à l’accélération des activités de l’organisation dite « Etat islamique », avec les attentats revendiqués contre l’Airbus russe, à Beyrouth et à Paris, les services de sécurité marocains, déjà en alerte maximum, ont mis au point une série de mesures pour anticiper toute action terroriste sur le territoire marocain. Ces mesures se déclinent tant sur le plan opérationnel qu’administratif.

Structures administratives

Des cellules de veille seront mises en place dans les différentes régions et villes du pays. Ces structures, mixtes, accueilleront localement des éléments de la DGST, qui disposent de la qualité d’officiers de la police judiciaire, des officiers de la gendarmerie, en plus d’agents du ministère de l’Intérieur, essentiellement des moqaddems et des chioukhs. L’objectif est d‘encadrer les zones qui relèvent de leurs compétences afin de surveiller les mouvements pouvant être suspects.

Au niveau central, une structure est également créée au niveau du ministère de l’intérieur, en coordination avec la DGSN et la DGST, toutes deux placées sous la férule d’Abdellatif Hammouchi. Cette cellule est charge de coordonner et de diriger la veille contre toute action « anormale », mais aussi d’anticiper d’éventuelles opérations terroristes.

La mission de cette cellule est de centraliser les appels téléphoniques venant de citoyens ayant remarqué des mouvements suspects et aussi de coordonner des actions de police visant à avorter toute tentative d’action violente. Au niveau des aéroports, par exemple, des enquêtes plus fouillées...

et plus minutieuses seront conduites envers tous les personnels ayant directement accès aux avions. Le fantôme de l’Airbus russe qui semble avoir été l’objet d’un attentat à la bombe, n’est pas bien loin.

Actions opérationnelles

Par ailleurs, toute une série de mesures est décidée pour prévenir une (ou des) attaque(s) contre certains endroits symboliques : les stations balnéaires et autres lieux touristiques, les quartiers de résidence des citoyens juifs, les établissements d’enseignements étrangers et, bien évidemment, les représentations diplomatiques et consulaires au Maroc.

La capitale économique Casablanca bénéficie d’un traitement particulier, avec la surveillance accrue des quartiers « Mellah » et Bourgogne, des grands centres commerciaux comme Anfa Place et le Morocco Mall, ainsi que la Corniche d’Aïn Diab. Les patrouilles Hadar sillonneront ces endroits et se placeront de manière plus massive aux abords des consulats et des grands hôtels.

Aux points d’entrée du Royaume, et essentiellement au niveau des ports, les contrôles seront encore plus « tatillons » et porteront sur les marchandises entrant au pays ainsi que sur les identités des personnes qui se présentent aux différents ports.

Enfin, au niveau des aéroports, et depuis l’arrivée en juillet d’un Syrien portant un faux passeport tunisien, les contrôles des documents à l’arrivée seront plus méticuleux. Pour les départs, Royal Air Maroc avait avisé ses clients de se présenter à l’embarquement trois heures avant le départ de leur avion, contre deux heures auparavant.

BA